15/12/2008

Méditation devant la crèche

« Un enfant nous est né
Un fils nous est donné » (Is 9,4)
Posé là, sur la paille,
Semé dans nos sillons,
Tu nous dis, Jésus Christ,
Que l’ambition de Dieu,
Que la folie de Dieu
Pour ses enfants, les hommes,
Survient discrètement.
Comme nous, tu commences,
Dans la fragilité d’une naissance.
C’est bien trop peu
A nos vues d’hommes.

Tu nous entraînes ainsi
Sur les routes du Père.
Tu dévoiles son cœur.
Trente ans de vie cachée,
Trente ans de dur labeur,
On n’entend pas ta voix,
Ou si peu, mais si juste.
Est-ce vraiment sérieux,
Un fils de charpentier ?
Et qu’attendre de bon,
Du bourg de Nazareth ?
C’est bien trop peu
A nos vues d’hommes.

Sans éclat, sans tapage,
Toi, levain dans la pâte,
Tu viens pour déployer nos vies.
Tu te tiens au plus bas,
A hauteur des humains,
D’abord chez les petits,
Les mal vus, mal aimés,
Ignorés, rejetés.
Tu fais d’eux, parmi nous,
Un rappel incessant,
Car ton amour attend
Que nous leur accordions
La place que tu veux,
La place qu’ils attendent.
Oui, l’ambition de Dieu,
Surgit résolument.
C’est bien trop peu
A nos vues d’hommes.

Tu nous dis seulement
Que renaître d’en haut,
Est à portée de tous.
Tu es si familier
Des contours de nos vies,
De nos tâtonnements,
Nos désirs et nos cris,
Qu’ils deviennent par toi
Semence ou levain
Qui libère les cœurs.
Dans ce peuple humilié,
Subissant l’occupant,
Tu viens faire renaître,
Grandir et se lever
Ceux qui s’adressent à toi.
Tu les rends clairvoyants ;
Tu restaures les liens ;
Tu brises les écarts.
Tu ravives la vie,
Celle qui vient de Dieu,
Celle qui est en Dieu.
Disponible pour tous,
Accessible pour tous.

De cet élan de vie,
De vie en abondance,
Tu laisses uniquement
De la paille, une croix,
Du pain, du vin, un tombeau vide,
Des traces au cœur des hommes,
Des paroles de feu,
Un élan inouï ;
Et tu n’écriras rien,
Sauf sur un coin de sable.
Tu ne dicteras rien,
Toi, le Verbe de Dieu en notre humanité.
C’est bien trop peu
A nos vues d’hommes.

Bien plus tard, quand l’Esprit,
Au cœur de tes amis,
Ravive la mémoire,
Eux, mettront par écrit
Le plus fort, le plus clair
De ton chemin de vie,
De ta Résurrection.
Tu t’es risqué ainsi
A nos appréciations,
Nos mots, nos souvenirs.
C’est bien trop peu
A nos vues d’hommes,
Pour tout dire de toi,
Pour témoigner de toi.

Ta confiance envers nous
Va jusqu’à cette audace :
Tu sais, pour nous toucher,
Tu veux, pour nous rejoindre
Que seuls nos mots suffisent.
Par eux, modestement,
Mais, délibérément
Se transmet ton élan,
Ton salut et ta paix.
Tu n’as que nos talents
Et nos fragilités.
Ce n’est jamais trop peu
Vu du côté de Dieu.

Noël 2008
André ETCHEVERRY
Richard HOLTERBACH
Le Prado Lyon.
Aquarelle de Pierre Pragnères, Oloron.

04/12/2008

Message de Noël de la Mission ouvrière











C'est de nuit ...

Un rai de lumière
Une étoile
Pour se sentir moins seul dans cette nuit
J’attends, j’espère quoi, qui ?
Il y a de ces nuits sans étoiles
Où l’homme ne sait plus vers quelle direction aller

Nuits multiples
Celle du chômage, du travail précaire,
Celle de la solitude, de la maladie,
Celle des injustices, de la violence, de la haine
Celle de la faim, de la guerre,
Celle de l’indifférence…
Tant de nuits sans étoiles traversent nos vies.
Derrière ces nuages, pourtant,
elles sont là ces étoiles …

C’est toujours de nuit,
que jaillit une étoile si petite soit-elle,
quand tout nous semble perdu.
C’est de nuit que Dieu a choisi,
de rendre visite à notre humanité.
Sans fracas !

Pas de projecteurs, ni de tapis rouge,
ni de festin ! ni de palais !
Surprenant ce Dieu que l’on dit « Puissant »,
que l’on nomme « Roi de Gloire »

Ce n’est vraiment pas décent, diront les braves gens !
Car, c’est dans une étable à défaut de place dans l’auberge,
Que Marie mit au monde son enfant.
Tiens ! Cela existait déjà, les sans domiciles fixes.

Jésus, le Fils de Dieu est né,
avec comme seuls témoins
Un âne, un bœuf, et Joseph.
Pas de gardes du corps !

C’est dans la fragilité d’un nourrisson
Que Dieu se donne à rencontrer.
Ce n’est plus en regardant le ciel
pour essayer de le voir ou de se l’imaginer,
comme un magicien qui ordonnerait nos vies.
C’est dans le cœur de tout homme
Qu’il est venu de nuit prendre demeure.
Sa maison est devenue notre cœur.

Dieu ne s’est pas manifesté aux grands
de ce monde, mais à de simples bergers,
qui de nuit, veillaient leur troupeau,
en guettant l’aube où tout danger est enfin écarté.

Pas de protocole, ni de privilégiés !

C’est de nuit que Jésus sera arrêté et condamné.
Avec confiance, Il traversera toutes les nuits de haine,
de violence qui existent depuis la nuit des temps.
Il traversera toute mort d’où jaillira la VIE.

Chaque année, Noël reste un événement, source de joie et de paix.
Dieu doit trouver cela super sympa,
parce que l’homme se souvient un peu plus de LUI,
à cette occasion.
Dieu doit être sûrement heureux,
quand il voit les hommes habiller leurs cœurs,
de beauté et de bonté en oubliant les fâcheries,
pour offrir un cadeau et faire la fête avec ceux qu’on aime.

Si nos rues illuminées et les étalages des supermarchés
nous éblouissent en nous faisant oublier un instant nos soucis,
n’oublions pas, que le premier cadeau pour l’homme,
C’est Dieu Enfant !

Il se manifeste AUJOURD’HUI,
En chacun de nous, et par nous
La VIE jaillit à chaque fois :
Que nous posons un geste d’amitié,
de solidarité,
Que nous luttons contre toutes les formes
d’injustices,
Que nous refusons d’être achetés par le fric,
Que nous défendons la dignité de l’homme,
Que nous écoutons avant de juger,
Que nous accueillons les plus blessés de la vie.
Que nous nous solidarisons avec les étrangers
menacés
Que nous aimons simplement !

C’est au bout de la nuit, à l’aurore de l’Amour,
que nous reconnaissons l’Espérance.

02/12/2008

Traditions de l'AVENT

Les quatre bougies de l'avent .

« Sur le chandelier de l'Avent ou sur la couronne, on place quatre bougies. Chaque dimanche de l'Avent, on en allume une de plus. Plus la fête approche, plus il y a de lumière.
Les quatre bougies allumées sont le symbole de la lumière de Noël qui approche et qui apporte l'espoir et la paix.

Ces bougies symbolisent les grandes étapes du salut avant la venue du messie.

La première est le symbole du pardon accordé à Adam et Ève.

La deuxième est le symbole de la foi d'Abraham et des patriarches qui croient au don de la terre promise.

La troisième est le symbole de la joie de David dont la lignée ne s'arrêtera pas. Elle témoigne de l'alliance avec Dieu.


La quatrième est le symbole de l'enseignement des prophètes qui annoncent un règne de justice et de paix. »
( source : Le Cybercuré, diocèse de Nanterre )