30/03/2011

Louis-Edouard Cestac et la providence

Au cours de la nuit de la miséricorde 2010, nous avons présenté la personnalité de ce prêtre diocésain bien ce chez nous. Il illuminera ce temps de Carême.




Louis-Edouard Cestac est né le 6 janvier 1801 à Bayonne d'une famille croyante. Entré au Séminaire en novembre 1816, il est ordonné prêtre à Bayonne le 17 décembre 1825, et ressent tout de suite un intense désir de se consacrer aux pauvres.

Marie, la mère du Christ lui offrira cette possibilité d'aimer et de servir les pauvres.

 Un événement va marquer toute son existence: son pèlerinage au sanctuaire marial de Buglose le 19 juillet 1838.

 Ce pèlerinage « ouvre pour lui un avenir plein de promesses en donnant l'impulsion à la création de l'œuvre qui deviendra la Congrégation des Servantes de Marie en 1842 ».
Cet événement contribue aussi à «l'unification de la spiritualité mariale du Père Cestac». Il est venu demander à la Vierge Marie une somme de 50 000 F pour réaliser un accueil de jeunes prostituées repenties, car il n'a rien pour commencer.

Notre Dame de Buglose lui fait comprendre :

  «Ne me demande que mon esprit ! »


Cette réponse marque à jamais le Père Cestac. Il repart les mains vides, mais remplies de la tendresse de la Vierge Marie. Il n'a donc pas la somme requise, mais les paroles de Marie reçues dans la prière « Ne me demande que mon esprit».

Dès lors, le Père Cestac, aidé par sa sœur Elise, s'ouvrira à la providence de Dieu qui ne le décevra pas.

 Il met tout son savoir faire pour ces jeunes filles et ces jeunes femmes prostituées.

Tout commence...




                                                    ( Abbé Daniel Décha)

29/03/2011

Notre Dame de Nagasaki, priez pour nous !

Il y a peu, la presse louait la "Tokyo sky tree",

 " l'arbre aux cieux de Tokyo" », plus haute tour TV du monde. Construc­tion antisismique, inspirée des longs sabres du Samouraï', 634 mètres en 2012 ! En japonais, ces chiffres évoquent le nom d'un guerrier.

 Depuis Vendredi, images terrifiantes de Fukushima. Heure par heure, une angoisse qui se mondia­lise : tsunami, radioactivité, évacuations... Nous sommes peu de choses ! Plus question de gravir l'arbre aux cieux.

L'heure est à la solidarité. La verticalité ne doit pas oublier l'horizontalité, et  réciproquement. Mystère de la croix !

Con­fions cette population digne et courageuse à N.D de Naga­saki, dont la statue de bois fut miraculeusement préservée du péril nudéaire, en 1945.
 La Mère des Douleurs porte l'Archipel.

Puissent les débats nécessaires sur le nucléaire être décents et éclairés, et non récupérateurs !

 Ecoutons le missel romain:

 « Dieu de la vie, tu veux le bonheur de l'homme. Nous t'implorons quand les forces de la nature se déchaînent. Qu'elles nous épargnent, si c'est possible, et ne fassent pas vaciller notre foi ».

Bernard Podvin, Porte-parole des évêques de France

25/03/2011

Le Parvis des Gentils à Paris





"Le Conseil pontifical de la culture organise, avec l'Institut catholique de Paris, le lancement d'une nouvelle structure de dialogue entre croyants et non croyants, appelée le Parvis des Gentils. Celle-ci, est destinée à construire un espace de dialogue « avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu, et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l'approcher au moins comme Inconnu ».
Paris a été choisi comme lieu symbolique fort pour inaugurer cette structure les 24 et 25 mars 2011..."(source: site Eglise catholique de France)



*Gentils, du latin Gentiles (les « nations »), est la traduction habituelle de l'hébreu Goyim, nations, qui finit par désigner les non-Juifs. Les auteurs chrétiens ont aussi employé ce mot pour désigner les païens.


Vidéos de l'événement sur http://www.ktotv.com/cms/programmes

21/03/2011

Marthe Robin

...un visage fascinant et lumineux du XXème siècle

En ce 2ème dimanche de Carême, où nous contemplons Jésus transfiguré, tournons-nous vers le visage et la vie de Marthe Robin qui laisse derrière elle «une traînée lumineuse de Vérité et un grand incendie d'amour divin.»
Elle a témoigné par sa vie, de l'amour de Dieu et de la lumière de Jésus transfiguré, auprès des cœurs à la fois distants et avides. Mais comment peut-on expliquer le rayonnement extraordinaire de cette humble fille de Chateau-neuf-de-Galaure dans la Drôme, grabataire et alitée pendant plus de 50 ans ? Comment a-t-elle pu fasciner et attirer aussi bien des grands intellectuels que des gens tout simples, se faire comprendre et apprécier de tous ?
Toute la vie de Marthe Robin est avant tout «une vie intérieure», elle a montré que la fécondité d'une vie venait « du dedans » ! Mgr Marchand, ancien évêque de Valence, qui fut proche de Marthe Robin dira : 
« Ce qui caractérise la vérité et l'authenticité de Marthe, c'est son offrande, l'abandon de tout son être à Dieu, l'offrande de sa vie.»

Marthe Robin est née le 13 mars 1902, l'épreuve de la maladie commencée en 1918, et qui durera jusqu'à sa mort le 6 février 1981, va l'unir plus intimement à Jésus dans sa passion, c'est là "le cœur de sa vocation"!
 Au début d'octobre 1930, elle reçoit les stigmates, et à partir d'octobre 1931 elle revit chaque vendredi la passion, comme en seront témoins de nombreux prêtres et ses proches.
 Pendant plus de 50 ans, « ce brasier toujours ardent» vécut de la seule eucharistie !... Sa maladie et sa longue vie dans sa chambre, ne vont pas l'isoler du monde. Elle fonde avec l'aide du Père Finet, son père spirituel, le 1er Foyer de charité à Chateauneuf-de-Galaure. Aujourd'hui plus de 75 foyers sont répartis dans 44 pays dans le monde et ont un rayonnement qui révèle la fécondité de l'«œuvre de Marthe». Elle recevra pendant plus de 50 ans, plus de 100 000 personnes dans sa chambre, des prêtres, des évêques, des grands de ce monde, des humbles et des petits, des jeunes, des croyants, des athées... Elle sera pour tous un guide clairvoyant, sachant éclairer, consoler et encourager ! Elle entretiendra aussi une correspondance innombrable... Tout cela en restant une âme simple, marquée dans sa chair par les mêmes plaies que Jésus, intercédant jour et nuit pour le salut de l'humanité dans le silence de sa petite chambre !
Le pape Jean-Paul II dira le 7 octobre 1986:
 «Marthe Robin, je la connais. J'ai lu sa vie. Quelle vie extraordinaire !... Elle est la continuation de la Rédemption pour le monde d'aujourd'hui...» 
Marthe Robin a vécu la « sainteté » à sa manière, simple, humble et dans un don total de toute sa vie. Elle nous invite à la suivre dans cet amour de Jésus et dans l'offrande de nos vies. C'est à la portée de tous et toutes, à condition de faire une confiance totale à Dieu et de se laisser façonner par lui ! Sur cette route, prenons la Vierge Marie, médiatrice de toutes grâces, pour guide et méditons la devise de Marthe :
« Tout à Jésus par Marie médiatrice de toutes grâces. Ma vie est toute d'union à Notre Seigneur par l'union à sa sainte Mère. »
                                                               Sébastien Lesca, séminariste

13/03/2011

Au désert avec les moines de Tibhirine



A la suite de Jésus au désert, les moines vivent une vie de prière.
 Un film récent nous a rappelé le témoignage des moines de Tibhirine, en Algérie.


 C'est durant la guerre d'Algérie que Christian de Chergé est sauvé par son ami Mohammed, qui le paiera de sa vie. Christian écrira:
« Dans le sang de cet ami, j'ai su que mon appel à suivre le Christ devrait trouver à se vivre, tôt ou tard, dans le pays même où m'avait été donné le gage de l'amour le plus grand. »
Son ami Mo­hammed pensait que les chrétiens ne savaient pas prier. La vocation de Christian se précise alors : il sera moine-prêtre en Algérie, « priant au milieu d'autres priants. »
 C'est sous l'impulsion du Père Christian de Chergé que le prieuré de Tibhirine trouvera son rôle de présence chrétienne discrète et aimante en pays musulman.   

 La petite commu­nauté comprend aussi frère Luc, le toubib, qui soigne gratuite­ment le voisinage. Durant les événements des années 90, et selon sa conscience de médecin, frère Luc soigne indistinctement les « frères de la montagne» (les maquisards) et les « frères de la plaine » (l'ar­mée).
 La communauté des moines de Tibhirine partagera en 1996 le sort de beaucoup en Algérie à cette époque : ils seront assassinés. Les circonstances de leur mort ne sont toujours pas élucidées. Dans son testament spirituel, frère Christian écrivait à celui qui lui ôterait la vie: "Qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux."   
                                                 Abbé Jean-Marie Barennes