27/08/2014


merci 17    à l'abbé Jean-Emmanuel KPODA 


Au terme de son séjour en France dans notre diocèse et au service de nos paroisses, Jean-Emmanuel Kpoda s'en retournera le 31 août dans son pays dans le diocèse de Diébougou au service de la paroisse Sainte Trinité de Liébélé.

Il mérite notre aide et nos remerciements pour sa présence et sa joie de vivre et de servir. Bien sûr nous pourrons lui adresser oralement nos remerciements mais aussi y joindre une participation à la mesure de nos revenus.
Il aidera ainsi des jeunes agriculteurs militants dans les mouvements d'action catholique. Ils vivent dans le milieu rural. L'activité principale est l'agriculture de subsistance. Ses jeunes ont des enfants, lesquels font l'école.
Au Burkina Faso l'agriculture et l'élevage occupent près de 80% de la population active. Mais une partie de la population du diocèse de Diébougou, comme partout ailleurs souffre de la faim. Ces jeunes se motivent à produire plus, à partir de leur terre lo­cale.
1- Faire des champs de produits vivriers pour une sécurité alimentaire.
2- Faire des champs de produits rentables pour une vente commerciale.
Un tronc est à votre disposition au fond de l'église.
Adresse Abbé Jean Em­ma­nuel Kpo­da
B.P. 35 Dié­bou­gou Bur­ki­na Faso
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Le Peuple Dagara au Burkina Faso

Au centre de l'Ouest-Afrique, de part et d'autre de la Volta Noire (appelée maintenant Mouhoun), ce fleuve qui a donné son nom à la Haute Volta (Burkina Faso), au niveau où elle sert de frontière entre ce pays et son voisin le Ghana, vivent les Dagara. Cette ethnie est actuellement scindée en deux, beaucoup plus par le style de la colonisation que ses membres ont vécue de part et d'autre de l'actuelle frontière (Français d'un côté, Anglais de l'autre), que par l'existence de la Volta (Mouhoun) dont le franchissement relativement facile ne constitue en rien une barrière de séparation.

Peuple de savane, les Dagara sont essentiellement des agriculteurs-éleveurs-chasseurs : l'homme Dagara se définit par les trois instruments et outils se rapportant
  •  à l'agriculture: kukur = manche à houe, 
  • à l'élevage Ka-sog = cage à poules 
  • à la chasse Tã- migr = corde à arc.


 
Le diocèse

Date de créa­tion: 18 oc­to­bre 1968, superficie 18 348 km2,

Si­tua­tion géographique : le Diocèse de Diébougou, correspondant dans ses limites au Sud-Ouest du Burkina, est limité au Nord par le Diocèse de Dédougou ; au Nord-Est par le diocèse de Koudougou ; à l'Est par le Diocèse de Abengourou en Côte d'Ivoire  au Sud-Ouest par le Diocèse de Banfora ; et à l'Ouest par l'Archidiocèse de Bobo-Dioulasso.

Le diocèse de Diébougou est peuplé d'une dizaine d'ethnies dont la population totale, selon les statistiques de 2005 s'élève à 755 709 habitants : les principales ethnies sont:
 les Lobi : 40% ; les Dagara : 30% ; les Birifor : 20% ; les Jâ : 20% etc.; les autres sont les Gan, les Dorossè, les Pugli, les Bwaba, les Mossi et les Peulhs. Cependant un mouvement migratoire ne permet pas de cerner la population dans un recensement exact.

 Infos du net


19/08/2014


Proche-Orient: prier et agir sans tarder.


Appel de Mgr Pontier,  président de la Conférence des évêques de France

Proche-Orient: prier et agir sans tarder. Comme d’autres minorités, nos frères du Proche-Orient, dont les pays sont déchirés par les guerres, crient au secours. Entendons-nous leur appel ? Qu’en faisons-nous ?...

La Conférence des Evêques de France, bouleversée par les drames qui se déroulent sous nos yeux et dont ont été témoins directs plusieurs d’entre nous, appuie notamment les actions du Secours Catholique-Caritas France et de l’Œuvre d’Orient qui se sont tournés vers elle. Par leur présence sur le terrain, ces organisations d’Eglise sont directement solidaires des chrétiens du Proche-Orient et des victimes des trois conflits majeurs qui secouent la région : Irak, Israël-Palestine et Syrie avec son impact sur les pays limitrophes.

Depuis les tout premiers jours, des équipes Caritas, partenaires du Secours catholique-Caritas France, sont auprès des populations déplacées au nord de l’Irak, des victimes des bombardements à Gaza et des Syriens victimes du conflit dans le pays ou réfugiés en Jordanie et au Liban. Par ailleurs, les prêtres et institutions religieuses sont sur le terrain, au quotidien, aux côtés des familles. Ils leur apportent aides alimentaires, logements, soins et scolarisent les enfants, grâce au soutien de l’Œuvre d’Orient.

Depuis trois ans, le Secours Catholique et l’Œuvre d’Orient ont chacun apporté des sommes très importantes pour financer des actions concrètes. Pour continuer et répondre aux besoins de plus en plus vitaux et de plus en plus urgents, votre soutien est indispensable. Merci pour vos dons et pour votre prière tout spécialement en cette fête de l’Assomption de la Vierge Marie, si chère au cœur des catholiques du monde entier.

Mgr Georges Pontier Archevêque de Marseille

10/08/2014


Comment rencontrer Dieu ?

S’il y a un service à rendre aux gens, c’est bien de les éveiller à cette vérité toute simple et ordinaire de la présence de Dieu, qui nous invite à une relation directe avec lui, quotidiennement, discrètement, parfois brutalement, de mille et une façons. Et d’ailleurs, s’il en était autrement, comment Jésus aurait-il imaginé de l’appeler «Père» et de nous inviter à en faire autant? Quel serait ce père qui n’aurait aucune relation directe avec nous, qui ne se laisserait pas approcher, dont la bonté ne serait pas immédiatement perceptible? Tout l’art est d’y être attentif, d’éveiller ses «sens spirituels» et d’apprendre à lire, sentir, goûter la bonté de Dieu, directement sensible. Cette proximité à Dieu est le fond premier de tout homme.

La présence de Dieu est une expérience commune
Au désert, Moïse ne peut voir Dieu que de dos: le voir en face, ce serait mourir ! Dieu est l’Infiniment grand, sa transcendance est infinie, mais et c’est précisément la bonne nouvelle biblique, Dieu s’est fait aussi proche, de plus en plus proche. Jusqu’à nous rejoindre en Jésus, en se faisant l’un de nous. Les disciples qui marchent avec Jésus ne voient pas Dieu Dieu, nul ne l’a jamais vu» dira saint Jean), mais Jésus, lui, est en intimité directe avec Dieu, qu’il appelle son «Père» ; et derrière Jésus les disciples sont invités à entrer, peu à peu, dans l’intimité de Dieu. Ce qui leur deviendra pleinement possible après Pâques. Nous saurons alors «jusqu’où» Dieu s’est fait proche. Cet homme Jésus, c’était «Dieu né de Dieu» qui pouvait dire en vérité: «Qui me voit, voit le Père». Jésus nous dévoile l’infinie proximité du Dieu très Haut, l’infinie douceur paternelle du Tout-puissant.

Dieu s'accroche au cœur de l'homme
Ce que Jésus a révélé, ce qu’il nous dévoile, c’est que les hommes  sont faits pour une relation directe et filiale à Dieu. C’est même probablement ce qui caractérise l’homme, parmi tous les vivants. Un vivant est un être «humain» dès lors que Dieu, dans le cœur de ce vivant, a planté sa tente. Dieu est là, il s’est accroché à son cœur, et il l’attend. Il veut engager une relation avec lui. Dieu n’habite pas un ciel lointain et inaccessible, mais plutôt le secret de notre cœur ; il est la source qui nous féconde à l’intérieur, ou l’ami qui frappe à la porte: «Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et prendrai mon repas avec lui et lui avec mo (Apocalypse 3,20).
Lorsque la Bible dit que nous sommes «à l’image de Dieu», elle dit cette intimité du Créateur dans le cœur de sa créature. Dieu se reconnaît en nous, il est chez lui en nous. Dans le cœur de l'homme, il entrevoit le visage de son Fils, le Christ. La tradition chrétienne a beaucoup développé ce thème. Cf. St Augustin : «Ô beauté si ancienne et si nouvelle, longtemps je t’ai cherchée… Je te cherchais en dehors de moi, alors que tu étais au-dedans de moi». Intimior intimo meo, plus intime à moi-même que moi-même. Maurice Zundel: «Dieu est une rencontre que chacun doit faire en soi.» Etty Illesum (juive, morte à Auschwitz): «Il y a en moi un puits très profond et dans ce puits il y a Dieu».

Le quotidien de notre expérience commune
Notre expérience commune, c’est de se lever le matin, de rencontrer des gens, de faire son travail, etc. Ou bien nous survolons notre existence, ou bien nous apprenons à donner aux événements leur vrai poids de vie, à les accueillir dans leur densité pleine de promesse et de sens. Or cela suppose de s’arrêter, de rentrer en soi-même, de laisser parler le fond de son cœur, là où précisément Dieu «frappe à la porte». Dieu qui frappe à notre cœur, c’est ce petit élan intérieur qui m’alerte devant un pauvre que je croise et à qui je parle, c’est cette joie que j’éprouve quand un ami inattendu m’a visité.
La vie spirituelle ne consiste pas à sortir du monde pour rejoindre Dieu ; elle consiste, au contraire, à vivre pleinement dans le monde. Mais j’entends : «vivre», au sens fort. Jésus vivait pleinement sa vie d’homme, il la prenait à bras le corps : marchant, écoutant, consolant, festoyant et pleurant aussi à l’occasion… Or Dieu était là, immédiatement.

Et la vie devient prière…
Les événements de la vie sont la matière de notre prière. Saint Ignace disait aux jésuites que, s’il ne devait rester qu’un «presque rien» de prière dans leur journée, ce devrait être le temps qu’il faut pour remercier Dieu: Mon Dieu, merci pour ceci, pour cela, car là je crois que tu étais présent, tu as pris soin de moi aujourd’hui. C’est ce qui s’appelle «rendre grâce». C’est l’attitude eucharistique, celle que nous célébrons de la plus belle façon au cours de la messe. Remercier le Seigneur, lui demander pardon, lui offrir le jour qui vient et toutes les questions qu’on se pose : voilà ce qui honore la présence de Dieu, présence directe et immédiate dans nos vies. Nous devrions, peu à peu, devenir comme Jacob au désert qui fait cette découverte passionnante: «Dieu était là, et je ne le savais pas».
A quoi j’ajoute tout de même qu’on ne prie pas seulement à partir des événements de sa vie, mais aussi à partir des Écritures, dans la Parole de Dieu. Si je ne laboure pas l’évangile, jour après jour, comment deviendrai-je un familier de ce Jésus qui, précisément, m’apprend cet art d’être présent à Dieu au cœur de la vie? Dieu a mille façons de souffler de la vie.
Quant aux expériences plus «mystiques», on les reconnaît à leurs fruits, tels que les décline l’épître aux Galates: «amour, joie, paix, patience, bonté, etc.» (Galates 5,22-23). On reconnaît la touche de Dieu quand il y a, dirait saint Ignace: «accroissement de foi et de charité» et communion sereine avec l’Église du Christ.
Dieu n’en finit pas de se faire proche, il n’en finit pas – lui-même, directement – de frapper à notre cœur. Et il n’en aura jamais fini. Jusqu’au jour, au dernier jour, quand nous «rendrons l’esprit», comme nous disons joliment. Ce jour-là l’Esprit de Jésus aura achevé son œuvre en nous, pour nous apprendre à confesser Dieu de mieux en mieux comme un «Père». Alors là, vraiment, en plénitude nous serons des «Fils» et, comme dit Paul, «Dieu sera tout en tous».

Miguel Roland-Gosselin, sj,
Publié le 18 février 2014 in «Croire.com» cliquez ICI  pour accéder au site

03/08/2014



Prière du pèlerin de Compostelle

Pèlerin, partout s'en va mon message,
Pas de parole mais des pas et des sentiers silencieux
En conquérant je m'élance à la même heure que le soleil
sur le chemin de Saint Jacques
Je me suis désinstallé le temps du Chemin
mon sac est ( presque) léger
Je prends la route
Je vous emmène
c'est avec mon coeur que je marche
et vous êtes dans mon coeur!
Viendrez- vous marcher avec moi?
Je m'appuie sur mon bâton
Mon vrai bâton, c'est le Dieu des Pélerins
sur le Camino avec Lui
Je ne suis jamais seul
Au départ du Puy-Sainte Marie
en chantant le Salve
J'ai reçu la bénédiction antique
Comme des milliers avant moi
Saint Jacques, Apôtre des Grands Marcheurs,
protège-moi, guide mes rencontres,
que l'hospitalité découverte sur ton chemin
me donne le goût de l'accueil
autant que le goût d'une belle aventure.
Quand je n'en pourrai plus
et que mes pas seront chancelants
je penserai à toi, Saint Jacques,
Témoin de la Lumière du Christ
qui marcha sans jamais te retourner
Vers la Jérusalem Céleste.
Je marche du soir au matin,
Je suis sorti de ma coquille,
J'ai parcouru la terre
Désormais je sors ma coquille
elle est la preuve que je suis devenu
un vrai pélerin de Saint Jacques!
Saint Jacques, Apôtre, donne-moi
de continuer le Chemin.
Amen