28/12/2010

Conte de Noël

A la Cathédrale d'Autun, la nuit de Noël, quand tout le monde est parti, tous les animaux de la Cathédrale descendent de leurs piliers : il y en a soixante-seize. Ils viennent vers la crèche, lorsqu'elle est jolie. Autrement, ils se mettent devant le chapiteau de la Nativité et ils dansent et ils chantent : Il est né le divin Enfant.
L'âne de la fuite en Egypte, qui est descendu en riant de la salle capitulaire, là où, autrefois, les chanoines se faisaient des discours, l'âne de la fuite en Egypte, qui est le plus subtil des animaux, monte en chaire et fait un sermon.
Une année, il fit le discours suivant:
« Mes frères, les hommes vont bientôt venir, vous allez remonter sur vos piliers, car les hommes, qui ne comprennent rien, ne comprendraient pas de vous voir ici. Ils se croient importants,, et ils ne sont pas capables de s'entendre ! Que chacun d'entre vous, par sa tenue, soit une prédication pour ces pauvres hommes qui me font un peu pitié. Voici ce que j'essaie de leur dire lorsqu'ils me regardent : Messieurs, je suis le seul être au monde qui soit heureux de son sort et qui ne cherche pas une autre place ; je voudrais que ce soit tout le temps la Fuite en Egypte. Je vous en prie, Messieurs, de temps en temps, faites comme moi, vous serez heureux.
De temps en temps, allez sur la route d'Égypte, mettez-vous du côté de celui qui est mis à la porte ; de temps en temps faites l'âne et portez Dieu. Ainsi soit-il. »


Et tous répondirent:« Deo gratias» et tous firent un salut au chœur, et tous remontèrent, chacun sur son pilier, l'âne le dernier, avec le sourire. (Le monde d'Autun, Denis Grivot-)
Etre heureux de son sort, se mettre du côté de celui qui est mis à la porte, porter Dieu en soi et autour de soi. N’est-ce pas un beau programme de Noël ?

Paradoxes de Noël

« Cherche logement sans confort avec vue sur l’Etoile » ou les paradoxes de Noël.


 L’Invisible se rend visible. Mais comment ? Dieu se fait homme, fils de charpentier. On aurait pu s’attendre à mieux.
Le Fils de Dieu naît d’une vierge. La Parole fracassante du Sinaï se fait faible vagissement de nourrisson. L’obscurité de la nuit du monde s’éclaire d’un astre nouveau. Le silence des parents de l’enfant et des bergers est troublé par la louange de « troupes célestes d’anges ».

Dieu épouse l’humanité,
La Parole se tait,
Le silence chante,
La nuit s’éclaire.

Devenu adulte, l’enfant de Nazareth cultive encore le paradoxe. Au muet qu’Il guérit, Il commande la discrétion. Devant la couronne qu’on Lui propose, Il décline l’offre. A la face éblouissante de la Transfiguration succède le visage tuméfié du crucifié. Pourtant, Il sait imposer le silence aux puissances du mal. Il élève la voix quand Il chasse les vendeurs du Temple, lorsqu’Il apostrophe scribes et pharisiens, ou qu’Il enseigne les foules. Il se réfugie dans la solitude de la montagne et apparaît quand on ne l’attend pas.

Alertée par le deuxième rapport de Mgr Dagens et en conformité avec Rome qui s’inquiète d’une éclipse prolongée de la Foi en Occident, l’Eglise de France lance le mot d’ordre de la visibilité en contestation et même  en contradiction avec le monde contemporain. Après le rapprochement avec les hommes et les femmes de leur temps que certains estimaient être le fruit du Concile Vatican II, voici que l’heure est venue d’enlever le boisseau qui cachait la lampe pour la « mettre sur le lampadaire » (Mt 5,13-16).

Simple oscillation du balancier de l’histoire ? Heureuse imitation de l’alternance des trente ans de vie cachée et des trois ans de vie publique ? Bonne stratégie pastorale qui répond ainsi à un besoin urgent de repères dont nos contemporains ont besoin ? Question d’expérience ou de pédagogie ? En effet on n’éclaire bien qu’à bonne distance de l’objet : ni trop près ni trop loin. Il y avait, ainsi, dans certaines cuisines anciennes des sortes de plafonniers qui grâce à un subtil mécanisme de poulies et de contrepoids permettaient à l’unique lampe de la pièce de changer de position selon l’intensité de clarté désirée.

Je crains que ces analyses, entendues ici ou là, ne conduisent les chrétiens à opposer deux postures et à s’enfermer dans des affrontements stériles car elles réduisent le mystère du Dieu fait homme à nos infirmes schémas mentaux. Or, ce que nous avons dit de Noël et de Jésus nous montre bien qu’il existe simultanément dans l’Evangile, l’usage des mots et le recours au silence, la nuit acceptée et la lumière rayonnée, le cri d’effroi de la Passion et la prière murmurée. Autrement dit, Dieu ne suit aucune stratégie, ne s’enferme ni dans des mots, ni dans des écrits, ni dans des images, ni dans le visible ni dans l’invisible, ni dans une attitude ni dans une autre. Il fait exploser toutes nos étroites catégories et c’est pour cela que nous le trouvons paradoxal.
 La lumière éblouissante du Thabor éclaire, la nuit du tombeau vide fait signe, la veilleuse du tabernacle peut illuminer. L’enfouissement n’est pas nécessairement incarnation, l’étalage médiatique n’est pas obligatoirement visibilité, le signe écrit n’engendre pas forcément la lisibilité, la communication ne suffit pas à l’évangélisation. L’éclat du plein jour peut produire un trompeur effet de brillant qui capte sur lui la lumière. La Caritas, elle, rayonne de l’intérieur de jour comme de nuit, elle est notre seule véritable visibilité.

Dieu s’est fait homme… et tout l’homme et tous les hommes ne diront jamais tout de ce Dieu là et ne verront jamais qu’un pan de son ombre. Comme la femme qui toucha son manteau, il nous suffit – paradoxalement - de nous laisser couvrir par elle pour devenir visibles.
                                                    Abbé Jean Casanave- (Aquarelle de Pierre Pragnères)

18/12/2010

La crèche d’Oloron Sainte Marie






"La cathédrale Sainte-Marie d’Oloron abrite dans son Trésor une rare crèche en bois doré et polychrome du début du XVIIIe siècle, classée MH en 1908 .


C’est au XVIe siècle que sont apparues les premières crèches avec figurines en bois, cire, terre cuite… et la coutume de les installer dans les églises puis dans les maisons s’est répandue aux siècles suivants..."
Pour lire la suite de l'article sur le portail de la vie liturgique catholique, cliquez ICI

17/12/2010

Rapport de l'ACAT sur la torture

Un monde tortionnaire : rapport 2010

"En 2010, la torture est encore pratiquée dans plus d’un pays sur deux. 
Connaître la réalité de la torture, ses causes et ses conséquences, ses invariants les plus significatifs, telle est l’ambition de cet ouvrage.


Sur près de 400 pages, le tableau d’un monde tortionnaire en alliant les descriptions des pratiques dans 22 pays (répartis sur les cinq continents), en approfondissant des sujets d’actualité et en s’interrogeant sur certaines des multiples dimensions de ce phénomène comme sur les facteurs qui l’encouragent."
Pour lire ou télécharger le rapport, cliquez ICI

16/12/2010

Indifférence, patience, urgence.

« Frères en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. » (Jc 5,7)
 
Le givre a saupoudré l’herbe des champs. La brume plaque au sol le ciel d’hiver. Les chênes de la forêt encore engourdie étirent leurs bras dénudés. Comme chaque matin, l’astre solaire s’installe dans l’échancrure de la colline boisée  et s’apprête à entamer sa ronde étincelante.
« Pourquoi cette constance imperturbable dans la révolution des astres ? » se demande le spectateur ébloui. « Pourquoi la vie s’offre-t-elle chaque jour à l’indifférence de nos petits tracas quotidiens ? Pourquoi ce réveil de la nature assuré chaque matin, l’offrande d’un jour nouveau, le cadeau d’une année supplémentaire ? »
Parce que, depuis le fameux déluge qui épargna Noé, la patience de Dieu résiste à tous les flots et à toutes les fureurs. « Plus jamais je ne détruirai la terre » promit-Il alors.  Il aurait pu ajouter : « L’homme s’en chargera bien tout seul ».
Et Pierre d’expliquer : « C’est pour nous qu’Il patiente : car Il n’accepte pas d’en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous aient le temps de se convertir » (2P 3,9).
Faut-il oser dire, en ce temps de l’Avent : « C’est Dieu qui attend en premier que nous nous décidions à lui accorder attention ; et c’est encore LUI qui, envers et contre tout, croit que l’homme ne le décevra pas. C’est lui qui a la Foi ! »
Un jour nouveau t’est accordé et déjà une voix mielleuse te susurre : « Profites-en, mange et bois, fais la fête, enivre-toi de puissance, rassasie-toi de plaisirs… Pense à toi ! »
Une autre voix amicale, mais ferme, te suggère : « Il en était ainsi aux jours de Noé…et les gens ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge… tel sera l’avènement du Fils de l’Homme…. Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour va venir votre Maître » (Mt 24, 37)
Alors, au lieu d’attendre que demain ne la surprenne comme un voleur, offre ta vie dès ce matin à « L’astre d’en haut qui vient nous visiter en illuminant nos ténèbres (Lc1)» et en dérangeant ton indifférence. Il y a urgence !
NB Ami lecteur l’emploi de la deuxième personne du singulier n’est pas de ma part  familiarité déplacée  mais volonté délibérée  de me placer parmi les destinataires de ces messages.
                                                                                          Abbé Jean  Casanave
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12/12/2010

Noël aura-t-il lieu?

ligne noel 

En plein déclin, le Noël dont on nous avait parlé. Pensez donc ! Une étable. Dans le ciel une étoile un peu plus vive que les autres. Un couple, un nouveau-né mais des gens du voyage, des squatters d’une mangeoire à moutons ! Heureusement, au cours des siècles, tout cela a bien été rafistolé. On a transformé décor et personnages en rêves d’or pour endormir les enfants, en douce nostalgie pour adultes désabusés. Voyez aujourd’hui : des myriades de lampes multicolores et clignotantes, des flonflons retentissants, des jouets électroniques à profusion, des voyages jusqu’au bout de la terre, bref des Noëls faiseurs de miracles !
 On n’a vraiment plus besoin d’un Jésus de la crèche. Un prestigieux illusionniste fait bien mieux l’affaire.
 Tant pis pour les dépenses d’énergie, tant pis surtout pour ceux, ici et ailleurs, qui ne peuvent s’offrir ces trésors.
 De toute façon où est-il aujourd’hui ce Jésus ? Dans les terribles catastrophes ? Comptons-les seulement cette année. Dans les guerres civiles et autres ? Les tortures, les prises d’otages ? Dans les trafics de la mort ? Les licenciements ? Les injustices sociales criantes ? Que fait-il donc Jésus en tout ça ?
Heureusement les lumières artificielles de Noëls fictifs peuvent nous étourdir et nous aveugler un moment. Mais il faut les yeux du cœur en éveil pour découvrir de petits signes d’espérance. Le sourire à un enfant. Le mot gentil à la voisine « renfermée ». La « sortie » d’un deuil pour l’ouverture à d’autres, à une association de partage.  La visite à un blessé de la vie. Des riens. Et pourtant une étincelle suffit pour embraser le monde. Une étincelle d’amour que ne ferait-elle pas ? Elle procure une joie que n’apportent pas l’indifférence, le mépris. Cette joie vivote au fond de nos soucis, de nos angoisses ;  elle traduit une invincible aspiration au bonheur.

Et si elle était là l’étoile de la crèche, du pauvre berger, de ces rois venus d’on ne sait où pour offrir et partager leurs riches présents. Cet or, cette myrrhe, cet encens ne leur avaient-ils donc pas livré le bonheur à ces puissants de la terre ? Les uns et les autres ont découvert à la crèche la source de l’Espérance, de l’Amour.
Et nous ? Vivons ensemble Noël : aujourd’hui, pour l’année nouvelle qui vient et…pour toujours. C.A 


                                                                                                        

30/11/2010

La quête épuisante d'une source inépuisable.

 Sur le blog de l'abbé Jean Casanave.


"Pour exister tout homme, toute femme a besoin d’être reconnu nous disent les psy. Traduction : chacun de nous sait qu’il a besoin d’être aimé et emploie tous les moyens pour y parvenir.

Les uns font dans l’extensif et cherchent l’adhésion des foules. Le suffrage universel, l’applaudimètre, la fréquence des titres sur papier glacé ou sur écran pourvoient à cette satisfaction parfois démesurée..."

Pour lire la suite, cliquez ICI
« Libère tes choix ! », la nouvelle campagne de la JOC

« Libère tes choix ! », la nouvelle campagne de la JOC est lancée ! Choisir librement son métier, ses études, ses loisirs, sa vie de famille, ses amis… Quoi de plus normal ? Dès septembre, les jocistes se sont mis en marche pour sensibiliser et responsabiliser les jeunes, la société et l’Eglise sur la liberté de choix. Car la JOC affirme qu’il n’y a pas de dignité de la jeunesse sans une véritable liberté de choisir sa vie... 

  27 novembre 2010: « Libère tes choix ! » la nouvelle campagne de la JOC est lancée! 
  Une première étape où les jocistes ont donné largement la parole aux jeunes à travers une grande enquête nationale. Pour entendre la voix des jeunes, les jocistes  sont allés à la rencontre des jeunes dans leurs lieux de vie : villes, quartiers, maisons des jeunes, lycées, ont réalisé des portraits; l’objectif de cette première étape étant de mieux connaître les choix des jeunes de milieux populaires. L’expérience sera renouvelée jusqu’en janvier, pour recueillir le maximum d’enquêtes et de portraits de jeunes !

Pour en savoir davantage sur les différentes étapes de la campagne, cliquez ICI 

09/11/2010

Secours Catholique. Rapport annuel.Ressources, crise et pauvreté.



                             Près de 1,5 million de personnes  aidées par le Secours catholique en 2009, un nombre en augmentation compte tenu de la crise économique.
"Le Secours Catholique   publie aujourd’hui son rapport statistique annuel sur l’évolution de la pauvreté en France. Après une baisse observée en 2007, le nombre de situations rencontrées par le Secours Catholique augmente en 2009 pour la seconde année consécutive avec 1 480 000 personnes accueillies. Cette année, l’étude analyse particulièrement les ressources des personnes et démontre l’impossibilité pour les ménages de s’en sortir. Une fois réglées en début de mois les charges contraintes qui représentent 68% du budget, il reste environ 250 euros pour se vêtir, se soigner, se nourrir et payer ses dettes..."
Pour lire la suite du commentaire  sur le site du Secours Catholique, cliquez ICI 
Pour accéder directement au rapport, cliquez ICI

03/11/2010

LA TOUSSAINT.


                                          (Peinture de tous les saints de Fra Angelico)

Homélie de la fête de la Toussaint de Monsieur l'abbé Daniel Décha, curé de la paroisse la Trinité d'Oloron  

Comme son nom l'indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l'Eglise honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Nous portons un prénom. Le prénom d’un homme ou d’une femme qui a été à son époque « fer de lance » de la foi, témoin de l’Évangile, fidèle au Christ jusqu’au bout.
Leur sainteté reconnue par l’Église a révélé leur disposition à suivre le Christ et à s’imprégner tout au long de leur vie du commandement de l’amour : Aimer Dieu et Aimer son prochain. Leur béatification puis leur canonisation a demandé un délai plus ou moins long. Durant ce temps, des éléments écrits, des témoignages ont permis de vérifier la sainteté de leur parcours terrestre. Ils ont accompli la volonté de Dieu de manière ordinaire. La sainteté de ces hommes de ces femmes, nos saints patrons, n’est pas le fait d’actes extraordinaires. Leur vie a été extraordinaire grâce aux gestes ordinaires et aux paroles simples inspirées de l’Évangile du Christ. Leur quotidien a fait apparaître une part de la sainteté de Dieu. Leur vie a révélé une facette de la sainteté de Dieu. Comme un prisme qui réfracte la lumière. Ils sont ou ont été un élément de cette lumière divine qu’est Dieu.
Alors frères et sœurs enveloppés de l’affection du Dieu vivant, entrons humblement sur cette voie simple et limpide. En faisant que tous nos gestes, toutes nos paroles soient illuminés par le Christ et son Evangile. Il me paraît judicieux que notre quotidien, si banal soit-il, sans relief apparent, soit marqué en profondeur dans l’amour de Dieu et de notre prochain.
La sainteté n'est donc pas une voie réservée à une élite, elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ.
Mais me direz-vous cette voie nous paraît au-delà de nos forces.
Je voudrais reprendre l’image de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus :
 L’ascenseur et l’escalier.
« Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Eternelle : Si quelqu’un est TOUT PETIT qu’il vienne à moi » (Pr 9,4). Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! » (Is 66,12-13) Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux « chanter vos miséricordes. (Ps 89,2) » (Ms C, 3r)

 Ces hommes et ces femmes que nous honorons aujourd’hui, ont pris l’ascenseur qui est Jésus. Dans les bras du Christ, nous pouvons comme eux et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus atteindre ce niveau de sainteté. Nous ne pourrons bien sûr être comme des dieux. Ce que le serpent, le malin, avait insufflé dans le cœur d’Adam et Eve. « Mais Dieu sait, leur disait-il, que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
Non, nous ne pouvons être Dieu. Car Dieu est Dieu, il est le tout Autre, comme le chantait une hymne de Grégoire de Nazianze dans la liturgie des heures « Ô toi l'au-delà de tout. N'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ? Quelle hymne te dira, quel langage ? Aucun mot ne t'exprime. A quoi s'attachera-t-il ? Tu dépasses toute intelligence. »
Dieu seul est Saint. Mais dans son amour infini, comme il l’a fait pour Zachée dont nous écoutions le parcours hier au cours de la célébration dominicale, il nous appelle à prendre la voie de la sainteté. Cette voie du bonheur révélé dans le discours sur la montagne, les béatitudes. Il nous entraîne à prendre de la hauteur pour que nous puissions entrer dans le Royaume de Dieu son Père. « Voyez comme est grand l’amour dont le Père nous a comblés, il a voulu que nous soyons enfants de Dieu, - et nous le sommes. »

"Heureux les pauvres de cœurs, Heureux les doux, heureux les cœurs purs, heureux les artisans de paix. Heureux les miséricordieux, heureux les assoiffés, les affamés de justice, heureux serez vous si l’on vous persécute en mon nom."

Il nous entraîne sur les voies de la sainteté.
Oui, prenons cette voie… En nous jetant dans les bras du Christ par Marie. Entrons à la suite de nos saints patrons, saints et saintes de Dieu dont la vie et la mort ont crié Jésus-Christ sur les routes du monde, entrons par la porte étroite et prenons le chemin de la sainteté véritable.
Là nous attend une foule immense que nul ne peut dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tiennent debout devant le trône et devant l’Agneau en vêtements blancs avec des palmes à la main. Et ils proclament d’une voix forte : « le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau! »

08/10/2010

Responsables face à Dieu

Accueil des Roms, loi sur l'immigration, solidarité...  Mgr Le Gall, Archevêque de Toulouse, dont certaines déclarations ont suscité de multiples réactions et déclenché de violentes polémiques s'explique dans le journal Foi & Vie du mois d'octobre; voici l'extrait de l'article concernant la référence au Cardinal Saliège:

"...La mention faite du cardinal Saliège entendait montrer que nous devions faire nôtre, dans les circonstances présentes, son attitude de respect inconditionnel des personnes, quelles qu’elles soient.
Ce que j’ai pu dire ou écrire n’instituait pas de parallèle ni de comparaison stricte entre les Juifs et les Roms, encore moins entre Vichy et le gouvernement actuel : la traduction, par les médias, de mes propos, m’a valu des retours parfois violents, souvent douloureux, que je puis comprendre. Je n’ai pas manqué non plus de témoignages de soutien..."

Pour lire tout l'article, cliquez ICI

01/10/2010

Accueil des reliques de Ste-Thérèse de l'Enfant Jésus


 Le Mardi 28 septembre à 18h,  les reliques de Ste-Thérèse de l'Enfant Jésus ont été accueillies et vénérées en la cathédrale Ste-Marie par Monseigneur l'Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron, l'Abbé Décha, curé de la paroisse, plusieurs  prêtres, de nombreux fidèles et les enfants du catéchisme.
 Vêpres en béarnais, messe, veillée de prière animée par la Communauté des Béatitudes et présidée par Monseigneur Aillet, ont suivi cet accueil solennel.

*Sainte Thérèse, par son désir d’annoncer l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre, a été proclamée   patronne des missions par le pape Pie XI. 
- Pie XII en a fait la patronne secondaire de la France en 1944.
-Jean Paul II l'a proclamée docteur de l'Église en 1997 consacrant ainsi la spiritualité et la vie de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
 Elle a été appelée par Pie X : " la plus grande sainte des temps modernes".

Voici quelques photos des différents moments  de recueillement et de prière autour de la "petite Thérèse" 







Notre Diocèse en mission : "Avec Sainte Thérèse de Lisieux, suivre le Christ !"
"Dans le sillage de l’année sacerdotale et dans le cadre du mois d’octobre traditionnellement associé à la mission universelle de l’Église, les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face (1873-1897) vont parcourir notre Diocèse du 28 septembre au 24 octobre 2010..."
Pour lire la suite sur le site du diocèse, cliquez ICI

25/09/2010

Les Romanichels

Une réflexion sur les Romanichels d'hier et les Roms d'aujourd'hui,  sur le blog de l'Abbé Jean Casanave; pour y accéder, cliquez ICI

01/09/2010

ROMS: l'Eglise fait entendre sa voix.


Pape, Evêques, prêtres de paroisse, chrétiens de base, rappellent avec gravité et fermeté depuis plusieurs semaines le devoir de solidarité avec les plus démunis. Voici quelques extraits de communiqués de presse et de déclarations d'hommes d'Eglise au plus haut niveau, à propos du renvoi des Roms par la France dans leur pays d'origine.

L'Angélus du Pape Benoît XVI à Castelgandolfo :
"Les chrétiens doivent accueillir les légitimes diversités humaines à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue."


Mgr Centène et Mgr Schockert appellent au respect et à la connaissance réciproque.

Fin juillet Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, en responsabilité pour la pastorale des gens du voyage et Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard, evêque en responsabilité pour la pastorale des migrants s'étaient élevés face aux "généralisations hâtives et à une recrudescence de la stigmatisation dont sont victimes ces populations".

"Disciples du Christ qui a affirmé avec force : « Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits c'est à moi que vous l'aurez fait » (Evangile de Matthieu/ 25, 40), l''aumônerie catholique des Gitans et Gens du Voyage 4 ne peut se résoudre à voir les Roms et Gens du Voyage victimes de préjugés et d'amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société, alors qu'ils en sont souvent les premières victimes. Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l'insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques."

Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse:

« Les Roms sont nos frères comme tant d’autres »
En août 1942, Monseigneur SALIEGE, archevêque de Toulouse ordonnait la lecture publique d'une lettre pastorale restée célèbre dont voici deux extraits : " Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle. " … " Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier."
En août 2010, en France, des campements de Roms sont démantelés et des expulsions soi-disant volontaires du territoire français sont largement médiatisées. Devant de tels agissements et les déclarations répétées de plusieurs membres du gouvernement, nous ne pouvons rester silencieux et nous associons pleinement aux prises de position des responsables de la Pastorale des Gens du voyage et des Migrants, et de la Communauté Mission de France rejoignant la conclusion de leur texte :
« Nous ne pouvons nous résoudre « à voir les Roms et Gens du voyage victimes de préjugés et d’amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société, alors qu’ils en sont souvent les premières victimes. Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l’insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques. »
Avec le pape Benoit XVI, nous souhaitons rappeler les catholiques de notre diocèse et tout homme de bonne volonté à "l’accueil des hommes de toutes origines" et à la "fraternité universelle".

Le Cardinal Vingt-Trois a regretté le climat malsain développé dans la société française, "dans une espèce de surenchère verbale, entre différentes positions et une sorte de concours à celui qui paraitra le plus sécuritaire et à celui qui paraitra le plus moral » ajoutant que dans une société civilisée et paisible cette opposition devait se gérer « d'une façon sereine et autrement que par des effets de manches ".

Il a tenu à rappeler que les propos de l'Eglise catholique n'étaient pas des prises de position politique : "Nous rappelons des grandes orientations de la morale chrétienne, et qui en l'occurrence, rejoignent les orientations d'une morale humaine."

Interrogé sur la situation des Roms en Europe, il a appelé de ses vœux une plus grande solidarité entre les membres de l'Europe. « On ne peut pas vouloir une Europe solidaire et en même temps s'arranger pour que la solidarité ne nous coûte rien. »

Reconnaissant que la France n'a pas vocation à accueillir tous les Roms et qu'elle ne peut pas toujours satisfaire les attentes de ceux qui viennent en France, le cardinal Vingt-Trois a souligné la nécessité de mesures de régulation de cette situation respectueuses de la personne humaine et de la responsabilité individuelle.
" Je ne condamne pas la loi, a-t-il précisé, je pense qu'il y a des choses qui sont légales et qui sont prévues par la loi, mais que la mise en œuvre de ces conditions légales n'est pas forcément toujours morale et qu'il faut que la légalité s'accompagne d'une réflexion sur le sens de l'homme."


Concernant le message de Benoît XVI dimanche 22 août lors de l'Angélus, l'archevêque de Paris a souligné que le pape s'adressait, comme chaque dimanche, aux Français et aux francophones. "Il se trouve que ce dimanche le thème qui était celui de la liturgie était le thème de l'accueil de l'étranger, il a commenté ce thème et comme on dit : celui qui a des oreilles, qu'il entende."

Interpellé sur ses déclarations marquant un retour « spectaculaire de l''engagement de l'Église dans la vie politique », selon les mots de Jean-Pierre Elkabach, le cardinal Vingt-Trois a rappelé que l'Eglise ne disait là rien de nouveau : « Tout ce que j'ai dit, je l'ai dit depuis deux et trois ans dans les conférences épiscopales » soulignant que la parole de l'Eglise n'intéressait les média que « quand cela arrange le débat politique ».

Evoquant l'invitation du ministre de l'intérieur Brice Hortefeux, le cardinal Vingt-Trois a précisé qu'il allait le voir pour lui dire « ce que les catholiques pensent, la manière dont ils éprouvent les mesures qui sont prises, la manière dont elles sont mises en œuvre. Pour lui rappeler qu'il y a un certain nombre de limites qu'il ne faut pas franchir. »

Source: http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/interroge-sur-europe-1-le-cardinal-vingt-trois-appelle-a-des-mesures-respectant-la-personne-humaine-9060.html

16/08/2010

Assomption


PRIERE A MARIE.


(Auteur : Cardinal Etchegaray)

Sainte Vierge Marie,
vous nous aidez à accueillir
le Sermon sur la montagne,
ces béatitudes dont on parle tant
et qu'on applique si peu,
parce qu'elles vont à contre-courant,
comme si le Gave remontait
vers les glaciers des Pyrénées.

Sainte Vierge Marie,
vous nous aidez à devenir le Peuple de la Parole,
le peuple de l'Eucharistie, le Peuple du message.
A quoi sert d'aller toujours plus vite,
si on ne sait pas où l'on va ?
A quoi sert de produire toujours davantage,
si on ne sait pas partager ?
A quoi sert aux pauvres de s'enrichir
et aux riches de s'appauvrir,
si les uns et les autres
ne savent pas vivre comme le Christ ?

Sainte Vierge Marie,
à un monde dominé par l'argent,
vous enseignez votre libéralité.
A un monde de clinquant et de mensonge,
vous montrez votre transparence,
A un monde qui ricane et qui salit,
vous offrez votre pureté.
Apprenez-nous à ne pas être
une page achevée d'imprimer
mais une page chaque jour toute blanche,
où l'Esprit de Dieu
dessine les merveilles qu'il fait en nous.

10/08/2010

SOURIRE...



AVOIR et ÊTRE

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.

Yves DUTEIL.

04/08/2010

Journées Mondiales de la Jeunesse-Madrid 2011


JMJ 2011


"Après Sydney en 2008, le monde a rendez-vous à Madrid !

Du 16 au 21 août 2011, la capitale espagnole s'apprête en effet à recevoir les JMJ 2011, les XXVIe Journées Mondiales de la Jeunesse. Plus d'un million et demi de jeunes sont attendus !

Ces JMJ sont les deuxièmes organisées par l'Espagne, après Saint-Jacques de Compostelle en 1989.

Le thème choisi par Benoît XVI pour les JMJ 2011 est Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi (cf. Col 2,7)."

Pour plus d'informations sur le thème et les événements qui auront lieu au cours de la semaine des JMJ et dans les semaines et mois qui les précèdent, cliquez ICI

01/08/2010

VIDE TON SAC ET ALLEGE TON AME

Surnommé Gérard la tortue sur le Chemin de Compostelle car avançant très lentement après un handicap provoqué par la polio,

Gérard Trèves donnera sa Conférence à Oloron

le jeudi 5 août à 20h30 à l'ancienne Mairie, près de la Cathédrale (entrée gratuite).

Pour en savoir davantage sur le Conférencier, cliquez ICI


08/07/2010

HAITI

Prière pour le 12 juillet.

Cliquez ICI pour prendre connaissance des propositions de prière sur le site de Taizé.

25/06/2010

Cultuel...Culturel...


Auparavant curé de la cathédrale de Rouen, Mgr Pascal Wintzer, évêque auxiliaire de Poitiers, a pu développer un certain nombre d'actions autour de la culture et des arts. Responsable du service diocésain « Patrimoine, culture et foi », il a été chargé par les évêques,lors de l'Assemblée plénière de mars 2010, de "l'Observatoire Foi et Culture ".

- Quel regard portez-vous sur le dialogue entre foi et culture ?

-J'aborde cette mission non pas avec une expertise dans tel ou tel domaine de la culture mais plutôt comme un homme intéressé par la vie culturelle en général.

Pour moi, ce n'est pas une question annexe mais quelque chose de « natif ». La foi se dit à travers des mots, des formes, des histoires. La foi et la culture sont par nature liées l'une à l'autre. Cela signifie que la foi et la culture ne peuvent être qu'en dialogue. Là où le dialogue n'existe pas, la compréhension de la foi risquerait d'être erronée. On ferait de la foi une réalité qui surnagerait par rapport au réel. Or la foi n'existe qu'incarnée dans le réel. Le réel, c'est la culture des hommes. Une des difficultés est sans doute de définir ce qu'est la culture. La culture, ce sont des expressions culturelles. C'est aussi la manière dont les hommes et les femmes vivent et se comportent.

On oppose souvent le cultuel et le culturel...Le culte est un élément de la culture. Les activités cultuelles font aussi partie de la culture des hommes. On peut penser à Claude Lévi-Strauss, qui n'était pas très proche du catholicisme mais qui a cependant étudié les comportements cultuels de certains peuples pour y voir l'expression de leur culture. Je suis contre la séparation au couteau. L'Observatoire, c'est « Foi et culture » : la simple conjonction de coordination dit ce lien. Cette relation n'exclut pas les différences ou les points de dialogue. Le dialogue n'est pas le fait d'être sans paroles ni questions.

- En quoi consiste votre mission à l'Observatoire Foi et Culture ?

-Les évêques ont souhaité que la revue qui avait été mise en place de manière expérimentale cesse. Je souhaite néanmoins que les collaborateurs de la revue restent partie prenante de l'Observatoire. Les évêques ont souhaité que l'Observatoire leur fournisse un matériel par rapport aux enjeux de l'incroyance, aux expressions artistiques aujourd'hui et sur les grandes

questions qui agitent la culture. Ceci se mettra en place à travers un groupe qui va « observer » les expressions de la culture à travers ces trois axes pour proposer des éléments de réflexion qui éclairent les évêques, par le biais de fiches. Celles-ci sont destinées d'abord aux évêques mais nous souhaitons qu'elles soient accessibles aussi au grand public, sans doute via le site

Internet en préparation pour septembre 2010. La proposition du site pourrait être plus riche que la simple reprise de fiches, avec des éléments un peu fondamentaux, et aussi des réactions par rapport à tel ou tel événement, un livre qui paraît, un film...

(A suivre.)