12/12/2010

Noël aura-t-il lieu?

ligne noel 

En plein déclin, le Noël dont on nous avait parlé. Pensez donc ! Une étable. Dans le ciel une étoile un peu plus vive que les autres. Un couple, un nouveau-né mais des gens du voyage, des squatters d’une mangeoire à moutons ! Heureusement, au cours des siècles, tout cela a bien été rafistolé. On a transformé décor et personnages en rêves d’or pour endormir les enfants, en douce nostalgie pour adultes désabusés. Voyez aujourd’hui : des myriades de lampes multicolores et clignotantes, des flonflons retentissants, des jouets électroniques à profusion, des voyages jusqu’au bout de la terre, bref des Noëls faiseurs de miracles !
 On n’a vraiment plus besoin d’un Jésus de la crèche. Un prestigieux illusionniste fait bien mieux l’affaire.
 Tant pis pour les dépenses d’énergie, tant pis surtout pour ceux, ici et ailleurs, qui ne peuvent s’offrir ces trésors.
 De toute façon où est-il aujourd’hui ce Jésus ? Dans les terribles catastrophes ? Comptons-les seulement cette année. Dans les guerres civiles et autres ? Les tortures, les prises d’otages ? Dans les trafics de la mort ? Les licenciements ? Les injustices sociales criantes ? Que fait-il donc Jésus en tout ça ?
Heureusement les lumières artificielles de Noëls fictifs peuvent nous étourdir et nous aveugler un moment. Mais il faut les yeux du cœur en éveil pour découvrir de petits signes d’espérance. Le sourire à un enfant. Le mot gentil à la voisine « renfermée ». La « sortie » d’un deuil pour l’ouverture à d’autres, à une association de partage.  La visite à un blessé de la vie. Des riens. Et pourtant une étincelle suffit pour embraser le monde. Une étincelle d’amour que ne ferait-elle pas ? Elle procure une joie que n’apportent pas l’indifférence, le mépris. Cette joie vivote au fond de nos soucis, de nos angoisses ;  elle traduit une invincible aspiration au bonheur.

Et si elle était là l’étoile de la crèche, du pauvre berger, de ces rois venus d’on ne sait où pour offrir et partager leurs riches présents. Cet or, cette myrrhe, cet encens ne leur avaient-ils donc pas livré le bonheur à ces puissants de la terre ? Les uns et les autres ont découvert à la crèche la source de l’Espérance, de l’Amour.
Et nous ? Vivons ensemble Noël : aujourd’hui, pour l’année nouvelle qui vient et…pour toujours. C.A 


                                                                                                        

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