31/03/2020

Prière d'un prêtre italien

"JE RESTE À LA MAISON, SEIGNEUR !"    
Je reste à la maison, Seigneur ! Et aujourd'hui, je m'en rends compte, tu m'as appris cela, demeurant obéissant au Père, pendant trente ans dans la maison de Nazareth, en attente de la grande mission.
Je reste à la maison, Seigneur, et dans l'atelier de Joseph, ton gardien et le mien, j'apprends à travailler, à obéir, pour arrondir les angles de ma vie et te préparer une œuvre d'art.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je sais que je ne suis pas seul parce que Marie, comme toute mère, est dans la pièce à côté, en train de faire des corvées et de préparer le déjeuner pour nous tous, la famille de Dieu.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je le fais de manière responsable pour mon propre bien, pour la santé de ma ville, de mes proches, et pour le bien de mon frère, que tu as mis à côté de moi, me demandant de m'en occuper dans le jardin de la vie.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans le silence de Nazareth, je m'engage à prier, à lire, étudier, méditer, être utile pour les petits travaux, afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et le matin, je te remercie pour le nouveau jour que tu me donnes, en essayant de ne pas la gâcher et l'accueillir avec émerveillement, comme un cadeau et une surprise de Pâques.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et à midi, je recevrai la salutation de l'ange, je me rendrai utile pour l'amour, en communion avec toi qui t'es fait chair pour habiter parmi nous ;  et, fatigué par le voyage, assoiffé, je te rencontrerai au puits de Jacob, et assoiffé d'amour sur la Croix.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et si le soir me prend la mélancolie, je t'invoquerai comme les disciples d'Emmaüs : reste avec nous, le soir est arrivé et le soleil se couche.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans la nuit, en communion de prière avec les nombreux malades, les personnes seules et tous les soignants , j'attendrai l'aurore pour chanter à nouveau ta miséricorde et dire à tout le monde que, dans les tempêtes, tu as été mon refuge.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je ne me sens pas seul et abandonné, parce que tu me l'as dit : je suis avec vous tous les jours. oui, et surtout en ces jours de confusion, ô Seigneur, dans lesquels,  si ma présence n'est pas nécessaire, je vais atteindre chacun, uniquement avec les ailes de la prière.
Amen

Alors que le monde se retrouve en « arrêt d’urgence », le père Pierre Alain Lejeune, prêtre du diocèse de Bordeaux, s’interroge sur ce qui va se passer « après », lorsque le monde va reprendre sa marche. À quoi ressemblera alors notre vie après ? Inspirant.
Et tout s’est arrêté…
Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. À cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?
Après ?
Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent. Et nous appellerons cela le dimanche.
Après ?
Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins trois soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin. Et nous appellerons cela la famille.
Après ?
Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour. Et nous appellerons cela la sagesse.
Après ?
Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h, mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’État, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain. Et nous appellerons cela la gratitude.
Après ?
Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui, comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la patience.
Après ?
Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la fraternité.
Après ?
Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans l’esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela la justice.
Après ?
Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous appellerons cela l’humanité.
Après ?
Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons Dieu.
Après ?
Après ce sera différent d’avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.


du blog du père Pierre Alain Lejeune

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Certes, nous sommes confinés, mais la mission continue. Nos paroisses ont toujours besoin d'argent pour vivre.  Vous pouvez participer à la quête grâce au site quete.catholique.fr
Merci pour votre générosité!


Antienne d'ouverture de la messe de ce jour. Mardi de la 5ème semaine de Carême. 

J'en suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants. Attends le Seigneur, sois fort et garde courage, attends le Seigneur! 

Prière d'ouverture. 

Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté; afin qu'au long des jours, le peuple dévoué à ton service augmente en nombre et grandisse en sainteté. Par Jésus-Christ.


30/03/2020

Du livre du Deutéronome Dt 31,6

Soyez forts et courageux, ne craignez pas, n'ayez pas peur devant eux: le Seigneur Dieu marche lui-même avec vous ; il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas.



29/03/2020

Méditation sur l'Evangile du 5ème dimanche de Carême, par l'abbé Jean-Marie Barennes, curé. 

Chers paroissiens, nous vivons un Carême en quarantaine !
Nous vivrons les Rameaux, la Semaine Sainte, et Pâques 
chez nous, dans nos maisons. Mais Dieu est partout !
Que ce temps donné nous aide à revenir à l’essentiel.

1- Je propose à votre méditation cette prière 
du Père Thibault, religieux de l’Assomption :

« Que se passe-t-il, Seigneur ?
Les rues sont désertes, les bus presque vides,
Pour sortir de chez moi, il me faut présenter une attestation.
Et dans la rue, nous nous tenons à distance les uns des autres.

Que passe-t-il, Seigneur ?
Qu’il est difficile de rester chez soi, confinés,
Pour ne pas nous contaminer les uns les autres.
Invisible, l’ennemi est d’autant plus menaçant.

Que se passe-t-il, Seigneur ?
Les bises chaleureuses, les poignées de main,
la cohue du marché me manquent.

Donne-moi d’être créatif, Seigneur,
Rends-moi attentifs à ceux qui souffrent, plus que moi, de la solitude.
Un coup de fil, un mail, un sourire, des bravos aux fenêtres,
Tous ces gestes d’amitiés et de solidarité ont tant de prix à tes yeux ! »

2- Le 5° dimanche de Carême est traditionnellement à Oloron 
celui où nos privations de Carême 
se transforment en solidarité internationale,  
grâce aux Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement 
Terre Solidaire.
Si vous aviez pris une enveloppe à cet effet, c’est le moment de la poster.
Nous verrons comment mieux aider leurs projets, quand , à la fin de l’épidémie, nous aurons retrouvé nos assemblées habituelles.

3- Je vous propose une méditation pour ce dimanche 29 mars, 
5° dimanche de carême.
Je vous invite d’abord, à lire dans l’évangile selon saint Jean, 
au chapitre 11, depuis le verset 1, jusqu’au verset 45 inclus.
Il s’agit de la mort et de la résurrection de Lazare.
Voici quelques aspects qui m’ont marqué, dans le contexte actuel.
Dans ce long passage d’évangile, je vous marque entre parenthèses ()
les versets que je cite.

Voici d’abord le message envoyé à Jésus par Marthe et Marie, 
les 2 sœurs de Lazare : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » (verset 3)
Jésus n’est pas indifférent à nos situations difficiles. 
Notre Père du ciel nous a donné un cœur pour aimer. 
Comment être heureux, quand l’autre est malheureux ?

Ensuite, il y a cette parole rude de Jésus :
« Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, 
à cause de vous, pour que vous croyiez. » (14-15)
Soyons vrai dans notre prière. 
Présentons lui nos incompréhensions, nos doutes, notre colère.
Face au Covid 19, certains vont trouver le chemin vers Dieu.
D’autres, peuvent être scandalisés, risquent de perdre la foi.
Soyons une oreille attentive pour écouter le désarroi de beaucoup.

Marthe et Marie, comme des jumelles, disent, l’une puis l’autre, à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » (21 et  32)
Cela peut s’entendre de 2 manières :
d’abord, comme un reproche : pourquoi es-tu arrivé si tard ?
Mais aussi, en creux, on peut le voir comme un acte de foi :
c’est toi qui peut faire quelque chose !

Il est beau de voir l’émotion de Jésus.
« Quand il vit que Marie pleurait,
et que les juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé.
Alors, Jésus se mit à pleurer. » (33 et 35)
À la différence des robots, nous ne sommes pas que des êtres de pure logique.
En Jésus, c’est Dieu qui pleure sur la souffrance des hommes.
Au début de la grande prière (la Préface), le prêtre dit aujourd’hui de Jésus :
« Il est cet homme plein d’humanité qui a pleuré sur son ami Lazare. »

Homme plein d’humanité, Jésus nous invite à la foi. Il nous dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » (25)
Et Jésus pose un acte de foi en disant à son Père du ciel :
« Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. » (41)

Nous sommes invités à suivre, ces temps-ci, scrupuleusement 
les consignes qui nous sont données, selon le slogan :
« Je sauve des vies : je reste chez moi. »
Pour autant, mettons notre foi, notre espérance, notre amour 
en Jésus qui nous dit  : « Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ! » (25)

28/03/2020

Prière à la Vierge Marie pour nos foyers

Neuvaine à St Roch


Homélie du Pape François à l'occasion du moment extraordinaire de prière en temps d'épidémie
Vendredi 27 Mars 2020


« Le soir venu » (Mc 4, 35). Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : « Nous sommes perdus » (v. 38), nous aussi, nous nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble.

Il est facile de nous retrouver dans ce récit. Ce qui est difficile, c’est de comprendre le comportement de Jésus. Alors que les disciples sont naturellement inquiets et désespérés, il est à l’arrière, à l’endroit de la barque qui coulera en premier. Et que fait-il ? Malgré tout le bruit, il dort serein, confiant dans le Père – c’est la seule fois où, dans l’Evangile, nous voyons Jésus dormir –. Puis, quand il est réveillé, après avoir calmé le vent et les eaux, il s’adresse aux disciples sur un ton de reproche : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » (v. 40).

Cherchons à comprendre. En quoi consiste le manque de foi de la part des disciples, qui s’oppose à la confiance de Jésus ? Ils n’avaient pas cessé de croire en lui. En effet, ils l’invoquent. Mais voyons comment ils l’invoquent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » (v. 38). Cela ne te fait rien : ils pensent que Jésus se désintéresse d’eux, qu’il ne se soucie pas d’eux. Entre nous, dans nos familles, l’une des choses qui fait le plus mal, c’est quand nous nous entendons dire : "Tu ne te soucies pas de moi ?". C’est une phrase qui blesse et déclenche des tempêtes dans le cœur. Cela aura aussi touché Jésus, car lui, plus que personne, tient à nous. En effet, une fois invoqué, il sauve ses disciples découragés.

La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. La tempête révèle toutes les intentions d’"emballer" et d’oublier ce qui a nourri l’âme de nos peuples, toutes ces tentatives d’anesthésier avec des habitudes apparemment "salvatrices", incapables de faire appel à nos racines et d’évoquer la mémoire de nos anciens, en nous privant ainsi de l’immunité nécessaire pour affronter l’adversité.

À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos "ego" toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d’être frères.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Seigneur, ce soir, ta Parole nous touche et nous concerne tous. Dans notre monde, que tu aimes plus que nous, nous sommes allés de l’avant à toute vitesse, en nous sentant forts et capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires, nous n’avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade. Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons : "Réveille-toi Seigneur !".

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Seigneur, tu nous adresses un appel, un appel à la foi qui ne consiste pas tant à croire que tu existes, mais à aller vers toi et à se fier à toi. Durant ce Carême, ton appel urgent résonne : "Convertissez-vous", « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2, 12). Tu nous invites à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix. Ce n’est pas le temps de ton jugement, mais celui de notre jugement : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. Et nous pouvons voir de nombreux compagnons de voyage exemplaires qui, dans cette peur, ont réagi en donnant leur vie. C’est la force agissante de l’Esprit déversée et transformée en courageux et généreux dévouements. C’est la vie de l’Esprit capable de racheter, de valoriser et de montrer comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les événements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. Face à la souffrance, où se mesure le vrai développement de nos peuples, nous découvrons et nous expérimentons la prière sacerdotale de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insuffle l’espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la coresponsabilité ! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant les regards et en stimulant la prière ! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous. La prière et le service discret : ce sont nos armes gagnantes !

« Pourquoi avez-vous peur ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Le début de la foi, c’est de savoir qu’on a besoin de salut. Nous ne sommes pas autosuffisants ; seuls, nous faisons naufrage : nous avons besoin du Seigneur, comme les anciens navigateurs, des étoiles. Invitons Jésus dans les barques de nos vies. Confions-lui nos peurs, pour qu’il puisse les vaincre. Comme les disciples, nous ferons l’expérience qu’avec lui à bord, on ne fait pas naufrage. Car voici la force de Dieu : orienter vers le bien tout ce qui nous arrive, même les choses tristes. Il apporte la sérénité dans nos tempêtes, car avec Dieu la vie ne meurt jamais.

Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver notre foi pascale. Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l’isolement où nous souffrons du manque d’affections et de rencontres, en faisant l’expérience du manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l’annonce qui nous sauve : il est ressuscité et vit à nos côtés. Le Seigneur nous exhorte de sa croix à retrouver la vie qui nous attend, à regarder vers ceux qui nous sollicitent, à renforcer, reconnaître et stimuler la grâce qui nous habite. N’éteignons pas la flamme qui faiblit (cf. Is 42, 3) qui ne s’altère jamais, et laissons-la rallumer l’espérance.

Embrasser la croix, c’est trouver le courage d’embrasser toutes les contrariétés du temps présent, en abandonnant un moment notre soif de toute puissance et de possession, pour faire place à la créativité que seul l’Esprit est capable de susciter. C’est trouver le courage d’ouvrir des espaces où tous peuvent se sentir appelés, et permettre de nouvelles formes d’hospitalité et de fraternité ainsi que de solidarité. Par sa croix, nous avons été sauvés pour accueillir l’espérance et permettre que ce soit elle qui renforce et soutienne toutes les mesures et toutes les pistes possibles qui puissent aider à nous préserver et à sauvegarder. Étreindre le Seigneur pour embrasser l’espérance, voilà la force de la foi, qui libère de la peur et donne de l’espérance.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Chers frères et sœurs, de ce lieu, qui raconte la foi, solide comme le roc, de Pierre, je voudrais ce soir vous confier tous au Seigneur, par l’intercession de la Vierge, salut de son peuple, étoile de la mer dans la tempête. Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, descende sur vous, comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu. Seigneur, bénis le monde, donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs. Tu nous demandes de ne pas avoir peur. Mais notre foi est faible et nous sommes craintifs. Mais toi, Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête. Redis encore : « N’ayez pas peur » (Mt 28, 5). Et nous, avec Pierre, "nous nous déchargeons sur toi de tous nos soucis, car tu prends soin de nous" (cf. 1P 5, 7).

27/03/2020

priere du pape - covid 19

Bénédiction Urbi et Orbi, ce vendredi 27 mars à 18h sur le parvis de la basilique Saint-Pierre.
La Place Saint-Pierre sera vide, mais François invite tout le monde à s’y associer grâce aux médias, car cette célébration sera retransmise à la radio, à la télévision et sur internet. 
«Nous écouterons la Parole de Dieu, nous élèverons notre supplication, nous adorerons le Saint-Sacrement, avec lequel je donnerai à la fin la bénédiction Urbi et Orbi, à laquelle sera attachée la possibilité de recevoir l’indulgence plénière.» 
Cette initiative est tout à fait exceptionnelle, la bénédiction Urbi et Orbi n’étant normalement prononcée qu’à Noël, à Pâques et lors de l’élection d’un nouveau Souverain pontife.

Psaume de la messe du jour Vendredi 27 Mars, vendredi de la 4ème semaine de Carême. 

Psaume 33

Le Seigneur est proche du cœur brisé. 

Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l'appellent:
de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du cœur brisé,
il sauve l'esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.

Il veille sur chacun de ses os:
pas un ne sera brisé.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs:
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

26/03/2020

Lecture de l'office de Sexte - Jeudi 4ème semaine de Carême
Dt 30,2-3
Tu reviendras au Seigneur ton Dieu, toi et tes fils, tu écouteras sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme, tu observeras tout ce que je te commandes aujourd'hui. Alors, le Seigneur changera ton sort, il aura pitié de toi.


Le 25 Mars 2020, à 19h30, nous avons illuminé l'Annonciation en signe de fraternité et d'espérance:
- cloches à la volée,
- bougies à la fenêtre du presbytère Ste Croix.

Pour entendre la volée des cloches de l'église Sainte-Croix, surligner le lien et clic-droit.
https://drive.google.com/file/d/1QGvwGRXUlxR5lbFvsWmm9UPKctm977bH/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/1myH4wvC4K9_9NyNoddbflkRq55fc_jUO/view?usp=sharing
Même si nous célébrons en l'absence de fidèles, notre vie de prière continue. Nous avons porté toutes vos intentions, les intentions  de notre monde auprès de Jésus présent dans son Eucharistie!
Pour voir la vidéo, surligner le lien et faire clic-droit.
https://drive.google.com/file/d/1D3yiW3czH2I5B3RCbUfB7g0R_vg_hsU5/view?usp=sharing

25/03/2020

Annonciation 2020

Homélie pour la solennité de l'Annonciation, par l'abbé Eustache-Fortune Houndjemon! 


Neuf mois avant la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ et au cœur même du Carême, nous célébrons le 25 mars, la solennité de l’Annonciation. L’Ange Gabriel vient annoncer à une jeune fille appelée Marie qu’elle va « concevoir et enfanter un fils ». Six mois plus tôt, le même ange Gabriel avait annoncé à un prêtre déjà avancé en âge, Zacharie, et dans un cadre beaucoup plus solennel – le temple – que sa femme Elisabeth mettrait au monde un fils. Avec Marie, l’annonce a été beaucoup moins solennelle : une maison d’une ville de la province de Galilée, appelée Nazareth. Galilée, carrefour des nations, était méprisée par les grands savants de l’époque. Regarde, disent les Docteurs de la Loi à Nicodème et tu verras qu’aucun prophète ne surgit de Galilée (cf Jn 7, 45-52). Nazareth elle aussi était bien méprisée : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » demande Nathanaël à Philippe (cf. Jn 1, 46). Et pourtant c’est dans cette ville que l’ange est venu dire à Marie : « Réjouis-toi, » bien-aimée de Dieu. Deux attitudes de Marie pendant la conversation avec l’ange retiennent notre attention, car ce sont ces deux attitudes qui ont rendu possible le fait de l’Incarnation. Marie a compris, avec la salutation de l’ange, « le Seigneur est avec toi » qu’elle serait appelée à une lourde responsabilité.
« Comment cela va-t-il se faire, demande Marie, puisque je ne connais pas d’homme ? » La question, chez Marie, n’exprime pas un doute, mais un étonnement. Elle est toute différente de la question posée par Zacharie à l’ange six mois plus tôt : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge » (Lc 1,18). Zacharie veut savoir : il y a là un manque de confiance en Dieu à qui appartient l’ordre du savoir et de la connaissance (cf Gn 2,17). Nous tenons la connaissance de Dieu, c’est lui qui nous éclaire et nous oriente. Nous ne connaissons pas par nous-mêmes. Zacharie se pose comme un « Je » – « comment vais-je… ? » tout comme si ce qui va se passer dépendrait de lui. Marie quant à elle se situe dans l’ordre de l’agir, d’un agir qui là aussi ne dépend pas de nous mais de Dieu : « Comment cela va-t-il se faire… ? » Elle comprend que ce qui va se passer ne dépendra pas d’elle. Et voilà pourquoi elle ne dit pas « je » mais « cela » : une action qui se produira en elle sans être d’elle. Alors elle met sa confiance en la parole de l’ange et se rend disponible pour Dieu. Et elle permet ainsi que se réalise effectivement en elle la prophétie d’Isaïe lue dans la 1re Lecture de ce jour et que lui a reprise l’ange : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, car Dieu est avec nous ».
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » En disant « Voici la servante », elle n’exprime pas une attitude servile vis-à-vis du Seigneur, mais plutôt une libre disponibilité au projet de Dieu, un engagement en toute connaissance de cause, une confiance totale. Avec son fiat, elle fait basculer l’humanité. De la même manière qu’au début de la Création, l’Esprit planait sur les eaux pour donner la vie, de la même manière, l’Esprit Saint viendra sur elle et la puissance du Très-Haut la couvrira de son ombre ou de sa nuée. La nuée est le signe de présence de Dieu. Marie devient alors la demeure de la Présence sacrée : en elle, une nouvelle création naît.
La solennité de l’Annonciation nous donne de célébrer le surgissement de la nouvelle création. Ne vivons donc pas dans le désespoir car l’Annonciation pour nous et aujourd’hui plus que jamais, est porteuse d’espérance et de joie. Accueillons ce message avec la même simplicité de cœur que Marie car de la même manière que, alors que Jérusalem était menacée, Dieu avait promis que la dynastie de David ne s’éteindrait pas, de cette même manière, Dieu nous conforte aujourd’hui dans notre espérance en nous rappelant qu’il tient toujours ses promesses. Même devant nos infidélités, Dieu reste toujours fidèle. Comme Marie, reprenons avec le psaume de ce jour et à la suite du Christ sur les lèvres de qui la Lettre aux Hébreux met ses paroles du psaume : « Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : Voici, je viens » pour faire ta volonté et je dirai ton amour et ta vérité à la grande assemblée. Ouvrons nos cœurs et notre vie à cette volonté grâce à laquelle nous sommes sanctifiés, nous dit la Lettre aux Hébreux, « par l’offrande que Jésus-Christ à faite de son corps, une fois pour toutes », Amen !
Annonciation


Belle fête de l'Annonciation ! 

24/03/2020

Intercession de l'office des Laudes - Mardi 4ème semaine de Carême

R: Entends le cri des hommes monter vers toi, Seigneur. 

Ecoute ceux qui souffrent dans leur corps ou leur esprit, ceux qui ont perdu toute espérance. 

Soutiens ceux qui partagent la détresse de leurs frères et s'efforcent de servir. 

Regarde ceux qui luttent pour le respect des personnes et les droits du pauvre. 

Travaille avec les artisans de paix qui préparent la venue de ton règne. 


22/03/2020

Lecture tirée de l'Office de Sexte - Dimanche IV
Is30,15.18
Le Seigneur, le Dieu saint d’Israël, vous l’a dit : «  Vous serez sauvés si vous revenez et si vous restez calmes, votre courage sera de rester tranquilles et d’avoir confiance. » Le Seigneur attend pour vous faire grâce, il se dressera pour vous montrer sa tendresse, car le Seigneur est le Dieu juste : heureux ceux qui attendent tout de lui.
Prière de Communion spirituelle

Seigneur Jésus, nous avons faim de Toi. Nous voudrions Te recevoir dans le pain eucharistique, mais nous ne le pouvons pas en ce temps d’épidémie. 
Nous croyons que, spirituellement, Tu nous visites en même temps que tous nos frères et sœurs qui célèbrent l’Eucharistie aujourd’hui. 
Que notre communion de désir, illumine nos cœurs par la force de ta Grâce, afin que toutes nos pensées soient dignes de Toi,et notre amour de plus en plus sincère. 
Amen! 



Homélie du 4ème dimanche de Carême "l'aveugle-né" par l'abbé Sébastien Baudry

        Frères et sœurs, avec Jésus, tout peut changer ! Oui, avec Jésus, une vie peut changer !  L'Évangile de ce matin nous le prouve. L’Aveugle-né nous donne son témoignage de foi. Il vient nous dire que sa vie a changé grâce à Jésus.

            En effet, il est beau de voir cet homme, aveugle de naissance, touché, guéri par Jésus. Il est beau d’observer comment il s’ouvre à la foi. Nous pouvons être émus par le fait que cet homme arrive à découvrir et à connaitre petit-à-petit qui est Jésus. Jésus vient mettre en lumière à ses yeux son identité. Il lève le voile sur qui Il est. Jésus va lui ouvrir les yeux. Il va lui ouvrir les yeux de la foi. Oui, il est beau de voir que son regard sur Jésus nous donne un vrai témoignage de foi.

            Et, un témoignage qui évolue. D’abord, il commence par dire « l’homme qu’on appelle Jésus ! » Ensuite, « c’est un prophète ! » Puis, « si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire ! » Enfin, il reconnait Jésus comme le Fils de l’homme, le Seigneur. La foi grandit en lui et il va jusqu’à l’affirmer.

            La rencontre avec Jésus va lui changer sa vie. Jésus est celui qui va lui rendre la vue dont il était privé. Il est celui qui vient lui donner la lumière. Rien d’étonnant à cela car Jésus affirme qu’Il est « la lumière du monde ! » Ce miracle réalisé envers l’aveugle-né nous le confirme. Ce sont par ses actes et ses paroles que nous pouvons voir Jésus se révéler comme la lumière du monde. Jésus dira même qu’il est venu dans le monde pour que quiconque croit en Lui ne marche pas dans les ténèbres. C’est pour cela qu’au cours d’un baptême, il est remis un cierge allumé pour signifier ce désir d’être un enfant de lumière en suivant le Christ, la lampe de nos vies, la lampe qui vient éclairer nos ténèbres. Saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens nous le fait bien comprendre « autrefois, vous étiez ténèbres, maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière. » St Paul trace ainsi une ligne de conduite.

            Jésus a donc arraché aux ténèbres cet aveugle. En effet, il était en quelque sorte prisonnier de lui-même. Il ne pouvait rien faire seul. Il avait besoin de quelqu’un pour le guider, pour marcher, quelqu’un qui lui permette d’éviter les ornières, et ainsi d’éviter de tomber. En lui rendant la vue, Jésus est devenu sa lumière pour le guider sur sa route.  

            Frères et sœurs, en rendant la vue à l’aveugle, Jésus vient nous montrer que sans lui, nous ne pouvons rien faire. Nous avons besoin du Christ pour illuminer notre vie, qui peut être parfois ténébreuse, qui peut être assombrie par les écailles de notre péché. Jésus nous montre qu’il faut être dans la lumière pour être en communion avec lui.


 L’Evangile nous le fera d’ailleurs remarqué lors de la dernière Cène. Jésus annonce à ses disciples que l’un d’eux va le livrer. Il désigne que celui qui va le livrer, c’est celui à qui il donnera la bouchée. Il donne la bouchée à Judas. Et quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or, il faisait nuit. Judas n’était donc plus en communion avec Jésus et les autres disciples. Il tomba dans les ténèbres de son péché, dans les ténèbres de sa trahison.

Oui, frères et sœurs, nous avons besoin pour vivre de la lumière du Christ. Un être qui n’a pas de lumière meurt. Nous avons besoin de la lumière de la foi pour nous soutenir, et plus particulièrement en ce temps de confinement. Le Christ est la lumière que nous devons sans cesse chercher ou rechercher. Le Christ est celui qui nous permet de voir, tout simplement, notre vie. Le Pape François, dans son encyclique La lumière de la foi nous le dit très clairement. Il dit ceci «  La lumière de la foi possède, en effet, un caractère singulier, étant capable d’éclairer toute l’existence de l’homme. La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie. Transformés par cet amour nous recevons des yeux nouveaux, nous faisons l’expérience qu’en lui se trouve une grande promesse de plénitude et le regard de l’avenir s’ouvre à nous. »

Frères et sœurs, le Christ a donné un avenir à l’aveugle. Le Christ est notre avenir. Nous pouvons le suivre sans crainte. Il nous fait une promesse « celui qui me suit aura la lumière de la vie ! » 

Amen !