Chers
paroissiens, nous vivons un Carême en quarantaine !
Nous
vivrons les Rameaux, la Semaine Sainte, et Pâques
chez
nous, dans nos maisons. Mais Dieu est partout !
Que
ce temps donné nous aide à revenir à l’essentiel.
1-
Je propose à votre méditation cette prière
du
Père Thibault, religieux de l’Assomption :
« Que
se passe-t-il, Seigneur ?
Les
rues sont désertes, les bus presque vides,
Pour
sortir de chez moi, il me faut présenter une attestation.
Et
dans la rue, nous nous tenons à distance les uns des autres.
Que
passe-t-il, Seigneur ?
Qu’il
est difficile de rester chez soi, confinés,
Pour
ne pas nous contaminer les uns les autres.
Invisible,
l’ennemi est d’autant plus menaçant.
Que
se passe-t-il, Seigneur ?
Les
bises chaleureuses, les poignées de main,
la
cohue du marché me manquent.
Donne-moi
d’être créatif, Seigneur,
Rends-moi
attentifs à ceux qui souffrent, plus que moi, de la solitude.
Un
coup de fil, un mail, un sourire, des bravos aux fenêtres,
Tous
ces gestes d’amitiés et de solidarité ont tant de prix à tes yeux ! »
2-
Le 5° dimanche de Carême est traditionnellement à Oloron
celui
où nos privations de Carême
se
transforment en solidarité internationale,
grâce
aux Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
Terre
Solidaire.
Si
vous aviez pris une enveloppe à cet effet, c’est le moment de la poster.
Nous
verrons comment mieux aider leurs projets, quand , à la fin de l’épidémie, nous
aurons retrouvé nos assemblées habituelles.
3-
Je vous propose une méditation pour ce dimanche 29 mars,
5°
dimanche de carême.
Je
vous invite d’abord, à lire dans l’évangile selon saint Jean,
au
chapitre 11, depuis le verset 1, jusqu’au verset 45 inclus.
Il
s’agit de la mort et de la résurrection de Lazare.
Voici
quelques aspects qui m’ont marqué, dans le contexte actuel.
Dans
ce long passage d’évangile, je vous marque entre parenthèses ()
les
versets que je cite.
Voici
d’abord le message envoyé à Jésus par Marthe et Marie,
les
2 sœurs de Lazare : « Seigneur, celui que tu aimes est
malade. » (verset 3)
Jésus
n’est pas indifférent à nos situations difficiles.
Notre
Père du ciel nous a donné un cœur pour aimer.
Comment
être heureux, quand l’autre est malheureux ?
Ensuite,
il y a cette parole rude de Jésus :
« Lazare
est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là,
à
cause de vous, pour que vous croyiez. » (14-15)
Soyons
vrai dans notre prière.
Présentons
lui nos incompréhensions, nos doutes, notre colère.
Face
au Covid 19, certains vont trouver le chemin vers Dieu.
D’autres,
peuvent être scandalisés, risquent de perdre la foi.
Soyons
une oreille attentive pour écouter le désarroi de beaucoup.
Marthe
et Marie, comme des jumelles, disent, l’une puis l’autre, à Jésus :
« Seigneur,
si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » (21 et 32)
Cela
peut s’entendre de 2 manières :
d’abord,
comme un reproche : pourquoi es-tu arrivé si tard ?
Mais
aussi, en creux, on peut le voir comme un acte de foi :
c’est
toi qui peut faire quelque chose !
Il
est beau de voir l’émotion de Jésus.
« Quand
il vit que Marie pleurait,
et
que les juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus,
en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé.
Alors,
Jésus se mit à pleurer. » (33 et 35)
À
la différence des robots, nous ne sommes pas que des êtres de pure logique.
En
Jésus, c’est Dieu qui pleure sur la souffrance des hommes.
Au
début de la grande prière (la Préface), le prêtre dit aujourd’hui de Jésus :
« Il
est cet homme plein d’humanité qui a pleuré sur son ami Lazare. »
Homme
plein d’humanité, Jésus nous invite à la foi. Il nous dit :
« Moi,
je suis la résurrection et la vie.
Celui
qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » (25)
Et
Jésus pose un acte de foi en disant à son Père du ciel :
« Père,
je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. » (41)
Nous
sommes invités à suivre, ces temps-ci, scrupuleusement
les
consignes qui nous sont données, selon le slogan :
« Je
sauve des vies : je reste chez moi. »
Pour
autant, mettons notre foi, notre espérance, notre amour
en
Jésus qui nous dit : « Moi, je suis la résurrection et la
vie.
Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra
! » (25)
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