31/12/2012




Annonces paroissiales du 31 décembre 2012 au 06 janvier 2013




Paroisse La Trinité d'Oloron



http://paroisselatriniteoloronstemarie.blogspot.fr



Messes de semaine :

.Tous les jours :
9 h - Carmel

Lundi, Mardi, Mercredi:
18h30-Cathédrale Ste Marie

.Jeudi 3 janvier
14h Fondation Pommé
18h30 – Bidos
Adoration :

Mercredi 2 janvier de 12h à 18h30-Cathédrale
(s'inscrire sur la feuille à l'église)

Prière de louange :
Tous les vendredis :
18h30 – Cathédrale Ste Marie
Messes dominicales :
•Samedi 5 janvier:
18h30 – Église Notre Dame
•Dimanche 6 janvier:
9h – Carmel
10h30 – Cathédrale Ste Marie
18h30 – Église Ste Croix

Liturgie des heures
Jeudi 3 janvier:
Vêpres en béarnais à 18h30 Ste Croix
vendredi 4 janvier:
Laudes en béarnais: 10h Notre Dame
Jeudi  3 janvier:
14h30: réunion catéchisme CM
presbytère.





 


Paroisse
 St Jacques du Piémont


Messes de semaine :
Jeudi 3 janvier
9hAren
 (Famille Miqueu)
Vendredi 4 janvier
15h CAPA Gurmençon (I.P)
18h Agnos
 (Famille I.P)
Chapelet :
•pas de chapelet 
cette semaine
















Messes dominicales :

•Samedi 5 janvier
18h30 Geüs
 (Louis Lamongesse-Sigaud)
•Dimanche 6 janvier
10h30 – Gurmençon
(Corinne Lacoume et Famille Laborde-Boy)




18/12/2012



Lettre de Mgr Marc Aillet aux fidèles du diocèse sur le projet de loi dit "mariage pour tous"

"Contre toute attente, la prière du 15 août dernier, proposée par le Cardinal André Vingt-Trois à toutes les paroisses de France, a ouvert un débat dans l’opinion publique, sur le projet de loi de « mariage pour tous », présenté par le gouvernement le 7 novembre dernier et qui sera discuté à l’assemblée à partir du 29 janvier prochain..."
 
Pour lire la suite:
Cliquer ICI

14/12/2012


Noël en famille
 
Au moment où j’écris ces lignes, il est beaucoup question de famille dans les médias.
 Famille politique qui se déchire, famille européenne en sursis, familles monoparentales qui se tournent vers les restos du cœur, familles homosexuelles qui désirent se marier. Celles-ci réclament une égalité de droits et par le fait même une loi reconnaissant leur union au titre de mariage. Elles s’insurgent contre la position de certains officiers de l’état civil, dont des maires qui opposent la clause de conscience à l’application de cette future loi. Elles soupçonnent également les tenants arriérés de la tradition chrétienne de fonder leurs arguments sur une sournoise homophobie.
 Certains, relisant un peu rapidement les propos de Michel Serres et les textes évangéliques de la naissance de Jésus ajoutent :
 - « Qui le premier a bouleversé l’ordre de la nature que vous dites vouloir respecter en matière familiale ? N’est-ce pas Celui qui se dit né d’une vierge-mère et adopté par un père qui n’en est pas un !
- Qui a dit  «Ma mère et mes frères se sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique » ?!
- Enfin, n’est-ce pas votre Jésus qui sur la Croix a confié sa mère à St Jean : « Mère, voici ton Fils, Fils voici ta mère » ?
La contre-attaque est rude ! Autrement plus provocante qu’un barrage de seins nus pointés sur les défenseurs des droits de l’enfant à avoir un père et une mère.
Faut-il répondre ? Le risque est grand de laisser croire, une fois de plus, que l’Eglise ne s’intéresse qu’aux questions sexuelles. Mais, ici, l’enjeu est autre. Il concerne la conception même de la société dans le sens premier du terme. D’ailleurs, les catholiques sont loin d’être les seuls concernés ; d’autres aussi  s’interrogent ouvertement.
La fête de Noël et celle de la Sainte famille peuvent nous suggérer quelques remarques.
Tout d’abord, il faut noter que l’enfant de Bethléem a eu un père et une mère. On aurait pu se contenter de Marie comme « référent parental », d’autant qu’à cette époque la famille élargie subvenait aux besoins des orphelins. Le Dieu-Père s’est soumis à la loi de son peuple qui exigeait un père légal pour l’enfant.
Cette brèche faite dans l’ordre naturel par une naissance virginale n’a pas pour but de démolir la nature de l’homme ou de la femme, mais d’en indiquer la finalité ultime. Oui, nous sommes appelés, et la famille avec nous, à une création nouvelle, à une terre renouvelée, non pas sur les ruines de ce monde mais plutôt par une conversion, une transfiguration de la réalité qui est la nôtre. Dans cet ordre de choses, la Résurrection ne supprime pas la mort mais la transforme.
Enfin, on peut noter aussi que cette nouvelle famille se fait sur un fond de  relations chastes et respectueuses, aux antipodes de ces affirmations péremptoires de droit à l’enfant et de refus de la différence, revendiquée pourtant en d’autres temps par les mêmes voix.
 Acceptons simplement qu’il y ait des façons bien différentes pour tous les humains, hétéros ou homos, croyants ou incroyants, blancs ou noirs, de se retrouver un jour dans une même famille, puisque c’est le but que le Concile Vatican II assigne à l’Eglise. Mais ne brouillons à plaisir les chemins pour y parvenir. On peut envisager des unions qui donnent les mêmes droits à tous, mais l’enfant ne peut pas être un droit comme celui de manifester et le mariage reste l’union d’un homme et d’une femme. L’enfant est un don. Il a fallu des siècles pour que les hommes comprennent qu’ils n’avaient pas tous les droits sur leur progéniture. Abraham lui-même a dû arrêter son bras meurtrier en apprenant qu’Isaac avait aussi un autre Père.
 Nous ne sommes pas encore de ces anges qui formaient la chorale de la Nativité. Et de toute façon, si chaque enfant a son ange gardien, il a bien besoin d’un père et d’une mère. 
Bon Noël, en famille !    Abbé Jean Casanave

03/08/2012

"Pour le respect de la vie humaine de son commencement à sa fin" par Mgr Dagens

 
Mgr Claude Dagens
Face aux questions graves posées face au commencement et à la fin de la vie humaine, il ne suffit pas de s'indigner et de crier.
Dire « non à l'avortement, non à l'euthanasie » est légitime, mais n'est pas suffisant. Il faut aussi pouvoir rendre compte de notre indignation et de notre souffrance face à des attitudes ou à des législations qui, en dernière instance, ne respectent pas la vie humaine et la dignité des personnes.
Il faut donner des raisons du combat pacifique que nous menons dans ces domaines si sensibles.

1 - Ce combat pour le respect de toute vie humaine est indivisible. Il vaut pour l'embryon dans le ventre de sa mère et pour la personne âgée ou malade en fin de vie, mais il vaut tout autant pour des hommes et des femmes que l'on manipule comme des objets en fonction des impératifs exclusifs de la rentabilité financière ou technique.

2 - La vie humaine, toute vie humaine, porte en elle une sorte de transcendance concrète. Elle est constituée par des éléments biologiques, mais elle ne se réduit pas à ces éléments : elle est porteuse et révélatrice « d'un être d'esprit », d'une réalité spirituelle qui nous dépasse. Pour comprendre ce phénomène, il suffit d'être témoin d'une naissance et de voir une femme devenir mère, un homme devenir père, en prenant dans ses bras l'enfant qui vient de naître. Et il suffit aussi d'apercevoir, sur le visage d'une personne apparemment inconsciente, une larme couler, un sourire s'esquisser.
La vie humaine, toute vie humaine, porte en elle un mystère, non pas une énigme à déchiffrer, mais un mystère, c'est-à-dire une réalité non mesurable qui se révèle à ceux qui veulent bien regarder et voir au-delà des apparences immédiates.

3 - L'homme de la modernité scientifique et technique doit-il se considérer comme le maître du monde ? Et doit-il recourir à des lois nouvelles pour justifier cette maîtrise toujours plus grande ?
Ce qui est en jeu alors, ce ne sont pas seulement des options politiques, liées à des échéances électorales. C'est la conception même que nous nous faisons de notre humanité commune. Sommes-nous capables de consentir à notre fragilité constitutive ? Sommes-nous décidés à ne pas appliquer les règles de notre société marchande à ce qui constitue notre dignité humaine ?

Le professeur Jean BERNARD, qui fut membre de l'Académie française et qui est enterré en Charente, dans un livre qui s'intitulait L'homme changé par l'homme, s'interrogeait déjà, en 1976, sur les progrès de la génétique et de la neurologie. Les questions des scientifiques ne sont pas différentes de celles des hommes de foi comme Jean VANIER, quand il constate : « Nous naissons fragiles. Nous mourons fragiles. Acceptons-nous notre fragilité ? » Et qu'il pose aussi cette question décisive : « Allons-nous supprimer ceux qui nous gênent parce qu'ils ne sont pas conformes aux normes de notre société de performance ? »

4 - Ces questions sont immenses. Elles exigent des confrontations et des débats raisonnables. La déclaration récente de l'Académie catholique de France, dont je suis membre, avec des universitaires compétents dans le domaine du droit, de la médecine, de la biologie et de la philosophie, veut contribuer à ces débats, en soulignant la gravité des questions posées : « C'est pour des motifs puisés dans la raison et la sagesse que la société doit préserver, à même sa législation, le sens transcendant de la vie. C'est en effet devant un choix de civilisation que nous sommes placés. »

Mgr Claude Dagens
Evêque d'Angoulême   sur le site: http://www.eglise.catholique.fr/
Texte publié  par la paroisse La Trinité le 15 juillet ( voir feuillet paroissial) 

18/07/2012



Jesustoutesréparations@nazareth.com  

                                                           
Imaginons un court instant que Nazareth, au début de notre ère, ait été connectée à Internet.
Jésus aurait pu, sans se déplacer au Temple, communiquer avec les Docteurs de la Loi et proposer une vision très personnelle de la Torah via un blog ou des mails échangés. Les retraités branchés d’Israël se seraient frénétiquement jetés sur leurs claviers pour y ajouter commentaires, critiques ou appréciations en ligne. L’Evangelion, la Bonne Nouvelle, aurait franchi d’un coup d’onde les frontières de la Palestine, irrigué toute la diaspora et suscité à l’infini des ricochets d’interprétations.
En poussant l’absurde à son comble, Dieu le Père Lui-même, aurait pu dispenser le Fils de toutes les avanies humaines en envoyant en guise de flammes de feu, un étincelant DVD sur Bethléem ou Jérusalem, pour remplacer ou compléter les tables de la Loi.


Mais, voilà, le Verbe ne s’est pas fait écran tactile : le Verbe s’est fait chair, le Verbe s’est fait condition humaine…
Et les commerçants de Séphoris l’ont vu acheter avec Joseph du bois d’œuvre sur le marché ; le petit peuple des pêcheurs qui n’avait  pas d’ordinateur embarqué, l’a entendu calmer les flots, l’a vu griller du poisson sur la plage ; les malades, les aveugles, les exclus l’ont entendu proclamer les Béatitudes.


Il a pris la peine de passer par le puits de Jacob et de la Samaritaine, d’arpenter les chemins de la Galilée, de froisser  les épis de blé, de toucher les lépreux, de remettre Lazare sur pied, de manger un morceau chez Marthe et Marie, de renverser les étals des marchands, de se laisser parfumer les pieds.


ET SURTOUTC’est le cas de le dire, Il a pris la « peine » de monter à Jérusalem pour y exposer son corps, sa vie, son sang, sa sueur, ses blessures, son visage tuméfié par les coups et souillé par les crachats.


Bref, si Jésus n’avait été qu’un « blogueur » solitaire, ses disciples n’auraient pas « touché le verbe de Vie » comme le dit St Jean. Notre Dieu n’aurait pas habité votre « vie vivante », palpitante, mourante même, mais capable de soulever les dalles de nos tombeaux, d’imprégner le Pain et le Vin partagés sur la table du monde de l’Esprit Divin.
Les « nouvelles dominations », et en particulier celle des « technoprophètes », dénoncées par J. Cl. Guillebaud, risquent de virtualiser  nos relations, d’anesthésier toute passion, d’aseptiser toute émotion, de rejeter la vie corporelle, charnelle, dans les poubelles de l’insignifiance.
Or les chrétiens se sont battus pour affirmer que leur Dieu avait pris corps, que le Verbe était chair, et que la Résurrection elle-même concernait cette chair. Autant de propos qui paraissent monstrueux aux oreilles de la  « raison  pure », mais qui restent pour nous et avant tout Mystère précieux et savoureux.


Merci encore une fois à J. Cl. Guillebaud  et à  « La vie vivante » (éd des Arènes) de donner consistance intellectuelle à ce que nous pressentons dans la Foi.


 Abbé Jean Casanave

27/06/2012


BONNES VACANCES
« Que fais-tu pendant les vacances ? 
 - Rien. » 
Il semblerait que ce soit la juste réponse puisque ce mot signifie : « vide » , « absence ». On parle de « vacance du pouvoir » quand un chef de gouvernement démissionne. En tout cas, on peut facilement comprendre que pour certains citadins cette réponse soit spontanée quand on connaît le rythme et le stress de leurs journées.

D’autres diront : « Je vais en profiter pour « faire » la Corse, « faire » du sport, « faire les musées », « faire » un tas de choses. Nous sommes ici dans le changement d’activité, au point parfois que ce genre de vacances demande une préparation minutieuse et presque laborieuse. Certains adeptes de loisirs organisés en arrivent, disent-ils, à espérer leur retour pour enfin se reposer !!
La vacuité, le rien risquent de virer au mortel ennui.
L’activité, le « faire » peuvent friser la surdose du drogué toute aussi mortelle.

« Que feras-tu pendant ta retraite ? 
- Rien » répondait un ami ; mais il ajoutait : « Je vais d’abord être. »
Il voulait dire par là qu’enfin il ne serait plus happé par un activisme incessant, par des projets dévorants, des sollicitations multiples et parfois inutiles. Il allait se donner le temps de savourer les choses simples de la vie.
-Prendre le temps  de contempler tous les jours cette création qui nous enchante comme au premier matin du monde.
-Prendre le temps d’accomplir soigneusement et calmement les petits gestes du quotidien sans être bousculé par l’horaire imposé.
-Prendre le temps de recevoir tout à loisir celui ou celle qui passe, sans penser à récupérer ce temps « perdu » professionnellement parlant.
- Prendre le temps de visiter celui ou celle pour qui le temps est malheureusement et tristement trop long.
-Prendre le temps de déguster un beau livre, de s’informer correctement sur tel ou tel problème de société, de creuser davantage sa connaissance des cultures et des arts jusque- là ignorés. Bref, élargir son horizon familier, tout en renforçant ses racines nourricières.
Et si c’était cela les vacances !
Accueillir le temps donné non pas pour le tuer (tuer le temps) parce qu’il nous ennuie ; non pas pour le passer (passer le temps) le plus vite possible en le bourrant de choses à faire mais pour simplement « être » et devenir nous-mêmes. Si nous réalisons ce programme, à coup sûr notre temps sera « mangé ». En effet, il n’aura plus le goût  rassis de nos amertumes ou recuit de nos rancœurs. Il aura la saveur du bon pain partagé parce qu’il aura été cuit au four de l’Essentiel retrouvé et les autres ne s’y tromperont pas.

Alors, peut-être, serons-nous prêts à accueillir à l’improviste ce visiteur du soir qui frappait en vain depuis longtemps à notre porte et que nous n’avions pas eu le temps de recevoir : «  Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. » Apocalypse de St Jean 3, 20

Ainsi seront « BONNES » les vacances pour qui en prend !


Abbé Jean Casanave.http://jeancasanave.blogspot.fr/

13/06/2012

Message de Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

 Aux prêtres du diocèse, j’ai annoncé la constitution prochaine de  l’Observatoire de la mission, dont j’avais décrit les contours dans ma Lettre pastorale. Il s’agira d’une instance de réflexion et de proposition missionnaire qui aura pour but, en lien avec le Conseil épiscopal et en dialogue avec le Conseil presbytéral et le Conseil pastoral diocésain qu’il nous faudra reconstituer, de promouvoir la nouvelle évangélisation dans notre diocèse.
  Au terme de l’enquête sur le kérygme qui m’a permis de collecter nombre de réponses très diversifiées, et alors que nous nous apprêtons à célébrer le 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, qui coïncidera de manière significative avec le Synode des évêques sur « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne », la fondation de ce nouvel organisme diocésain trouve ainsi toute sa pertinence. L’évaluation des nouvelles paroisses que j’ai demandée au Conseil presbytéral, et l’avancement de la visite pastorale du diocèse que j’ai entreprise depuis le mois de janvier 2010, m’apportent une confirmation sur l’urgence de la mission dans notre diocèse. Si la diminution du nombre de prêtres a eu pour effet positif une plus grande mobilisation des fidèles laïcs dans l’animation pastorale de nos communautés chrétiennes –comme je le constate avec bonheur dans mes visites- la difficulté de rejoindre les forces vives de la société reste entière, sans compter le souci de la relève qui gagne largement les rangs de nos laïcs engagés. Aussi, je suis de plus en plus convaincu de la nécessité d’un changement pastoral. Le remodelage de nos paroisses pourrait nous induire, si nous n’y prêtons pas garde, à privilégier une ecclésiologie anté-conciliaire, où il s’agirait de conserver une organisation territoriale nous donnant l’illusion de tenir nos positions sur le terrain, même avec moins de prêtres. Alors, à côté des « fidèles sociologiques » qui restent attachés, parfois exclusivement, à leur clocher, et du groupe de chrétiens engagés qui accèdent à une certaine mobilité et sur qui repose le fonctionnement de la structure paroissiale, la plupart des hommes et des femmes, à commencer par les jeunes, allant et venant sur le territoire de nos grandes paroisses, demeurent étrangers à notre organisation, et nous avons parfois l’impression désolante de ne pas pouvoir enrayer la décroissance.
L’ecclésiologie de Communion promue par le Concile Vatican II a pris acte de l’évolution de la société et nous a invités à repenser la paroisse, non pas d’abord à partir d’une structure territoriale mais comme une communauté de fidèles, placée sous l’autorité d’un pasteur propre, et appelée à annoncer l’Évangile au monde. C’est la vision qu’il nous faut privilégier. Or, une communauté chrétienne ne naît jamais d’une réforme de structure, mais toujours d’une annonce renouvelée de l’Évangile. Il ne s’agit pas d’abord de trouver les bénévoles dont notre structure a besoin pour fonctionner ; il ne s’agit plus seulement d’être présents au monde et d’apporter un témoignage de vie, pour être comme « le levain dans la pâte », ce qui fut comme la première étape de la mise en oeuvre du Concile Vatican II. Mais il faut revitaliser nos communautés par une nouvelle annonce de l’Évangile : c’est parce que les apôtres ont été « témoins de la Résurrection », dans la puissance de l’Esprit Saint, en proclamant explicitement le mystère du Christ mort et ressuscité pour nous sauver, que les hommes se sont rassemblés en son Nom et que la communauté s’est constituée. On ne pourra pas faire aujourd’hui l’économie d’une telle démarche renouvelée d’évangélisation. Je souhaite que l’Observatoire de la mission nous aide à amorcer ce changement pastoral pour que nos paroisses deviennent toujours davantage des communautés mis­sion­nai­res.
Mgr Marc Aillet

22/05/2012

ORDINATION DIACONALE DE SEBASTIEN LESCA


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L'abbé Sébastien LESCA, né en 1972, a été ordonné diacre en vue du sacerdoce par Mgr Marc AILLET, le Dimanche 13 mai 2012 en la Cathédrale Sainte-Marie d'Oloron.
Beaucoup de monde, prêtres, diacres, paroissiens et amis se sont réunis ce  jour-là pour accompagner de leurs prières l'abbé Sébastien Lesca. 
Il restera pendant son année diaconale au service des paroisses Saint Jacques du Piémont- Gurmençon et  la Trinité d'Oloron

 L'abbé Sébastien LESCA s'est d'abord dirigé vers la voie professionnelle dans l'action vente puis a suivi le parcours PROJET proposé par la province pour les vocations et est entré au Séminaire de Bordeaux.


28/02/2012

Message du Saint-Père pour le Carême en 2012

 

17 mars 2009 : Le Pape Benoît XVI pendant la cérémonie d'accueil à l'aéroport international de Yaoundé, Cameroun, Afrique
«Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes» (Lettre aux Hébreux 10, 24)

Frères et sœurs,
Le Carême nous offre encore une fois l'opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c'est un temps favorable pour renouveler, à l'aide de la Parole de Dieu et des Sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien personnel que communautaire. C'est un cheminement marqué par la prière et le partage, par le silence et le jeûne, dans l'attente de vivre la joie pascale.
Cette année, je désire proposer quelques réflexions à la lumière d'un bref texte biblique tiré de la Lettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (10, 24).
pour lire la suite sur le site de l'Eglise catholique en France, cliquez ICI

12/02/2012

Quand la lèpre monte à la tête.

Les anciens mettaient les lépreux à l'écart. Aujourd'hui la lèpre se guérit mais d'autres catégories sociales, d'autres personnes sont menacées de marginalisation.

Monseigneur Rouet, après avoir rappelé le sort réservé jadis aux personnes atteintes de la lèpre, évoque comment, aujourd'hui encore, la fraternité est atteinte.

"L'homme est un être étrange ! Par son corps, il existe grâce à des limites qui l'individualisent et l'empêchent de disparaître. Mais sa vie ne se développe qu'en tirant de l’extérieur les aliments, les vêtements et la protection. La conscience vivante grandit par les contacts, les échanges, donc par des relations. Enfermée dans Babel, l'humanité se prive des champs nourriciers et des caravanes opulentes. Qui, de l'extérieur, donnerait un nom à ces prisonniers d'eux-mêmes (Gn 11,4) ? 
La diversité des langages ouvre la féconde diversité des cultures dont aucune n'épuise les capacités humaines.

Entre l'intérieur et l'extérieur de l'histoire d'un être ou d'un groupe, en ce point de jonction et d'échange, se situe la mince pellicule de la peau. Elle protège l'identité particulière et favorise l'osmose avec le milieu ambiant. Une maladie de la peau perturbe les échanges chez l'individu et dans la société.

 Jusqu'à 1873, date à laquelle Hansen découvrit l'origine virale de la lèpre, le fléau résumait à lui seul toutes les atteintes à la communication entre humains, aussi bien en Mésopotamie et dans le monde biblique, que dans les pays autour de la Méditerranée. Elle fut « le mal des Croisades ».

Les termes qui le désignent (la lèpre veut dire « la blanche », couleur des cadavres) sont éloquents. En grec, la racine désigne l'acte d'éplucher, de peler, de racler ; bref, d'enlever la peau. Dans la Bible, le verbe primitif souligne le fait de se répandre, comme se vide un étang, se disperse un trésor, s'écoule la sève d'un arbre. Victime d'une liquéfaction de lui-même, le lépreux était rigoureusement exclu de la société. On l'appelait « le produit du mal » : une force maléfique avait pénétré en lui pour se déverser sur le groupe. Tenue pour très contagieuse et pour se transmettre par voie sexuelle, la lèpre dissolvait de l'extérieur un corps solide. Les peurs légitimes ou irrationnelles se concentraient en elle. Elle représentait l'impureté ~ radicale : le mélange mortel de la vie et de la décomposition, du propre et du sale, de l'innocence et de la culpabilité. Touché en son existence même, le peuple de la Bible confiait aux prêtres le soin de s'en occuper car, danger suprême, elle menaçait le coeur même de sa cohésion.  ~

Le Christ envoie parfois le lépreux qu'il guérit vers les prêtres (Lc 5,14) afin qu'ils réadmettent cet homme dans la vie sociale. Outre sa parole qui soigne, Jésus ose toucher le malade (Lc 5,13).
 Il va même jusqu'à prendre au désert la place de cet exclu (Mc 1,45). Le Christ se rend présent et « la lèpre le quitta » (Mc 1,42) : notons cette évaporation du mal.


Que reste-t-il aujourd'hui de cette description, au temps où, en Europe du moins, la lèpre se guérit ? Comme symbole des peurs primitives, elle fourmille encore, aussi virulente. Nous retiendrons quatre symptômes.

Les anciens ignoraient l'origine de cette maladie et les traitements afférents. Notre temps est plus savant et mieux armé. Il n'empêche voici cette femme que son mari a abandonnée quand il a appris qu'elle avait un cancer. Sans parler du Sida qualifié de « lèpre moderne », bien des maladies provoquent des peurs irrationnelles qui conduisent à l'isolement. On n'affuble plus les malades d'habits spéciaux pour lépreux, mais on les couvre de silence et de solitude. Il est encore des maladies qu'on tait. Sans parole, comment nourrir l'échange entre humains ? La technique qui soigne ne remplace pas la parole qui guérit en replaçant dans le dialogue social.

La « peau» de notre société est malade. Celle-ci rejette à l'extérieur de son corps ceux par qui elle craint sa dissolution : les étrangers ne lui sont pas directement utiles. Car notre société se construit autour du rendement rapide, de l'adaptation accélérée. Celui qui ne tient pas le rythme de plus en plus soutenu reste en marge. Il est un temps « assisté » (Les autres assistent à sa survie pour qu'il ne trouble rien), mais il ne produit aucune plus-value. En trop. Les autres, étrangers affamés, persécutés de divers régimes écrasants, sont accusés de troubler notre ordre, de corrompre notre identité (on est toujours trop nombreux - n'est-ce pas ? - à partager les valeurs produites). Méditons alors ce récit : entre Samarie assiégée et mourant de faim et l'armée qui l'encercle, errent quatre lépreux. Ce sont eux qui découvrent la fuite des ennemis et, en messagers de salut, l'annoncent à la ville (2 R 6,24-7,20). L'avenir se lève au-delà des murs.

Avilissante, la lèpre crispait les esprits. Même si, depuis longtemps, des coeurs charitables s'occupaient des lépreux, la société se figeait contre eux. Les corps qui s'affaissaient durcissaient les comportements de rejet. Le mou et le dur : intéressant à noter dans une époque où l'émotion sert de politique, mais où la dureté financière est impitoyable ; où les médias reluisent de glamour et de paillettes, mais où l'isolement individualiste provoque dépressions et repli sécuritaire. Jamais autant de mollesse de réflexion n'a produit autant de dureté d'exclusion... À force de sentimentalisme, on ne sait plus aimer.

Devant la lèpre, les anciens se sentaient impuissants, incapables de trouver une solution. Notre temps manque cruellement de projets. Une législation pléthorique, des politiques à courte vue flattent une identité confinée dans l'immédiat. C'est la fraternité qui est atteinte. Alors le Christ qui se rend présent révèle le chemin pour que, dans les esprits et les attitudes, la lèpre nous quitte. Car si elle vient de nous et s'écoule de nous, un Autre seul peut nous en purifier.

+ Albert Rouet
Archevêque Emérite de Poitiers