29/04/2020

COMMUNIQUE DE MGR MARC AILLET EVEQUE DE BAYONNE, LESCAR ET OLORON SUITE AUX ANNONCES DU PREMIER MINISTRE CONCERNANT LE DECONFINEMENT 

Hier, le Premier ministre, en présentant son plan de déconfinement devant l’Assemblée Nationale, a déclaré : « Quant aux lieux de culte, je sais l’impatience des communautés religieuses. Les lieux de culte pourront continuer à rester ouverts. Mais je crois qu’il est légitime de leur demander de ne pas organiser de cérémonies avant le 2 juin. Les cérémonies funéraires resteront évidemment autorisées, comme aujourd’hui dans la limite de 20 personnes. Les cimetières seront à nouveau ouverts au public dès le 11 mai ». Je partage la déception du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France qui « prend acte avec regret de cette date qui est imposée » aux catholiques et aux autres religions. Elle apparait même comme un manque de respect envers les croyants. On peut en effet s’interroger sur le bien-fondé d’une telle décision qui ne semble pas cohérente avec la reprise annoncée de l’école, des entreprises, des transports en commun, des commerces, de la vie sociale en bien de ses aspects, comme la vie culturelle (médiathèques, bibliothèques, petits musées). 

Les évêques de France avaient pourtant présenté au Gouvernement, vendredi 24 avril dernier, un plan de déconfinement qui encadrait de manière stricte, du point de vue des précautions sanitaires, la reprise progressive des célébrations publiques, à partir du 11 mai. C’est ainsi que le Conseil permanent précise : « Nous partageons le souci du Gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt ». 

Il ne s’agit pas pour autant de contester l’autorité de l’Etat : c’est son rôle de présider au Bien commun et de prendre toutes les mesures indispensables à la protection sanitaire des citoyens. D’ailleurs, durant toute la période du confinement, les catholiques ont fait preuve d’un civisme exemplaire, en participant à l’effort de solidarité nationale pour protéger leurs concitoyens, à commencer par les plus fragiles, et ainsi venir en aide aux personnels soignants souvent débordés par manque cruel de moyens, sans doute en raison d’un virus particulièrement contagieux, mais aussi, il faut le dire, de politiques de santé et d’imprévoyances graves depuis plus d’une décennie. Ce faisant, les fidèles de l’Eglise catholique ont accepté de lourds sacrifices, en renonçant à se rassembler dans leurs églises pour les sacrements, et ce, au moment le plus important de la vie chrétienne que sont les fêtes de Pâques, comme à accompagner plus dignement leurs défunts. La célébration communautaire des sacrements est vitale et indispensable pour les chrétiens ! En outre, comme le souligne le Conseil permanent : « La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale ». 

Il est donc permis de s’interroger sur la pertinence d’une décision aussi abrupte et sans nuances, quand la reprise de la vie sociale est conditionnée par des principes, pourtant sagement exposés par le Premier Ministre, marqués au coin de la flexibilité et de la souplesse : « Vivre avec le virus (protéger, tester, isoler), agir progressivement, adapter localement ». Pourquoi ces principes ne pourraient-ils pas s’appliquer aux célébrations religieuses ? C’est illisible. Cela pourrait même constituer une atteinte à la liberté socio-civique des cultes, partie essentielle du droit fondamental à la liberté religieuse, garantie par la Constitution française. Nous avons bien conscience que l’exercice de ce droit est encadré dans les justes limites de l’ordre public, et c’est pourquoi les évêques ont adhéré aux restrictions imposées par le confinement. Mais ces limites ne se justifient plus dans les mêmes conditions, dès lors que des secteurs entiers de la vie sociale vont progressivement reprendre leurs droits. On peut donc légitimement espérer la révision d’une telle décision, comme le laisse entendre le communiqué du Conseil permanent : « C’est pourquoi les évêques souhaitent rencontrer les pouvoirs publics, nationaux ou locaux, pour préparer la reprise effective du culte ». 

J’en profite pour remercier vivement les fidèles de notre diocèse pour leur patience, non seulement pour leur civisme exemplaire mais aussi pour leur fidélité à vivre leur vie chrétienne malgré la privation des sacrements. Je les remercie pour les multiples initiatives d’entraide qu’ils ont portées durant ce temps de restrictions et qui ont contribué à en alléger le poids dans la vie quotidienne de nombre de nos concitoyens. Une gratitude particulière envers les membres de la Pastorale de la santé demeurés mobilisés au service des malades, des personnes âgées et des familles éprouvées, comme envers les permanents et bénévoles de nos associations caritatives qui ont continué de se rendre disponibles aux plus démunis, encore plus fragilisés en cette période. Je n’oublie pas les chefs d’établissement et les enseignants de nos établissements d’enseignement catholique pour le suivi pédagogique des élèves, à distance, souvent au prix d’une surcharge de travail, et pour l’accueil des enfants des soignants. Enfin, je remercie les prêtres et les agents pastoraux pour leur disponibilité et leur inventivité à donner aux fidèles les moyens nécessaires à leur vie de foi. 

+ Marc AILLET Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron 29 avril 2020


Communiqué publié le 28 avril 2020 suite aux annonces du Premier Ministre concernant le déconfinement

Le Premier Ministre a annoncé ce 28 avril 2020 que les célébrations avec assemblées ne pourraient reprendre qu’à partir du 2 juin, même si les lieux de cultes pourraient rester ouverts comme ils le sont aujourd’hui, que la liturgie des obsèques pourrait toujours être célébrée, tant dans les églises que dans les cimetières, en limitant le nombre de participants à 20.
Le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France, au nom de tous les évêques, prend acte avec regret de cette date qui est imposée aux catholiques et à toutes les religions de notre pays. Nous partageons le souci du Gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt. La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale. La liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique. C’est pourquoi les évêques souhaitent rencontrer les pouvoirs publics, nationaux ou locaux, pour préparer la reprise effective du culte.
Les catholiques ont respecté et respecteront les consignes du Gouvernement. Le Conseil Permanent des évêques de France encourage vivement les familles qui seraient frappées par un deuil à ne pas renoncer aux obsèques religieuses, même si tous les membres de leur famille ne peuvent pas se réunir. Elle encourage aussi les fidèles à se rendre dans les églises pour y prier individuellement ; elle recommande aux diocèses et aux paroisses de continuer à proposer les moyens nécessaires à leur vie de foi. L’Église de France évaluera par ailleurs comment ce cadre nouveau permet la reprise de certaines activités caritatives étant données les situations de précarité dont elle est témoin.
La fête de la Pentecôte devrait marquer, sauf reprise de l’épidémie, la fin du confinement sévère en matière de vie liturgique et sacramentelle. Le Conseil Permanent des évêques de France invite les catholiques à vivre le mois de mai comme un mois « au Cénacle » dans une prière instante pour le don de l’Esprit Saint et comme un mois marial.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF,
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort-Montbéliard, vice-président de la CEF,
Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Amiens, vice-président de la CEF,
Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris,
Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois,
Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers,
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen,
Mgr Philippe Mousset, évêque de Périgueux,
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre,
Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers.
Parole du Pape François lors de la messe du Mardi 28 avril

En ce moment, 
où l'on commence à avoir des dispositions pour sortir de la quarantaine, 
prions le Seigneur pour qu'il donne à son peuple, à nous tous, 
la grâce de la prudence et de l'obéissance aux dispositions, 
pour que la pandémie ne revienne pas.

27/04/2020

Homélie du 3ème dimanche de Pâques, par l'Abbé Jean-Marie Barennes. 

Certains, qui écoutent de façon distraite l’évangile à la messe,
sont parfois étonnés d’entendre tout à coup 
un nom qu’il connaissent bien : Emmaüs. Emmaüs, 
c’est ce que l’on voit écrit sur les camions de l’oeuvre de l’abbé Pierre. 
Ceux qui viennent chercher nos objets inutilisés 
pour leur donner une seconde vie.
L’abbé Pierre a choisit ce patronage pour son oeuvre,
en référence à ce passage d’évangile que nous venons d’entendre.
Il s’en explique dans cette prière :

« Seigneur Jésus, souviens-toi de cette petite maison là-bas, à Emmaüs, 
et du bout de chemin qui y conduit, quand on vient de la grand-route.
Souviens-toi de ceux, qu’un soir, tu abordas là-bas. 
Souviens-toi de leurs cœurs abattus. 
Souviens-toi de tes paroles, qui les brûlèrent. 
Souviens-toi du feu dans l’âtre, auprès duquel vous vous êtes assis, 
et d’où ils se relevèrent transformés. 
Et d’où ils partirent vers les prouesses d’amour… 
Regarde-nous.
Vois : nous sommes tous pèlerins d’Emmaüs! ! 
Nous sommes tous des hommes qui peinent dans l’obscurité du soir, 
las de doutes après les journées méchantes.
Nous sommes tous des cœurs lâches, nous aussi.
Viens sur notre chemin, brûle-nous le cœur à nous aussi.
Entre avec nous t’asseoir à notre feu…
Et qu’exultant de joie triomphale, à notre tour, 
nous nous relevions pour bondir révéler la joie à tout homme au monde 
en l’Amour, à jamais, jusqu’à notre dernier souffle !

Avec ceux qui ont vécu le Parcours Alpha, 
nous lisons cette année chez nous, confinés, entre Pâques et Pentecôte, 
un petit livre du Père Anselm Grün, moine bénédictin Allemand,
intitulé : « Petit manuel de guérison intérieure. » (ed. Albin Michel 2016)
Le Parcours Alpha procède un peu comme Jésus sur le chemin d’Emmaüs.
Laisser d’abord les gens vider leur sac, exprimer ce qui leur pèse,
pour avoir, ensuite, l’esprit libre 
pour accueillir le message d’amour de Dieu révélé par Jésus.
C’est dans le même sens que le Père Anselm Grün 
commente dans ce livre, l’épisode de Jésus devant le tombeau de Lazare, 
quand Jésus dit : « enlevez la pierre ! » 
Il faut s’imaginer être à la place de Lazare au tombeau. Je le cite :
« La voix de Jésus ne peut traverser la pierre.
Mais, une fois celle-ci enlevée, sa parole nous parvient, 
même si nous sommes déjà (comme) morts ». (p 21)
Et il propose cet exercice pratique :
« Quelle pierre entrave ta vie ?
Nomme-là, et remets-là à Dieu dans ta prière. » (p 22)
Une fois la pierre qui masquait Jésus enlevée,
nous pouvons l’entendre, le comprendre, et le suivre.
Peut être que chez beaucoup de nos contemporains, 
c’est cette pierre, qui peut avoir un contenu varié, 
qui ferme tellement, que la parole de Jésus devient inaudible.

Oui, nous sommes nous-mêmes comme les pèlerins d’Emmaüs, 
parfois découragés.
Mais voici qu’une oreille bienveillante, attentive, est là pour nous écouter.
Voici qu’un chemin s’ouvre devant nous.
« Notre cœur n’était il pas tout brûlant en nous 
tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
Accueillis et écoutés, nous pouvons devenir à notre tour oreille qui écoute.

Je suis toujours frappé par la réponse de Jésus à la question :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »,
en tout cas, dans la version qu’en donne saint Marc.
Voici les premiers mots de la réponse :
« Écoute Israël » (Mc 12, 29).
On pourrait passer vite dessus : c’est le début de la réponse.
C’est le début de la prière que tout bon juif connait par cœur : 
le « Shema Israël. »
Mais, voici que le premier de tout les commandements,
c’est une attitude fondamentale : écouter.
À partir de là, tout est possible.
Et même d’aimer Dieu de tout son cœur.
Et même d’aimer son prochain comme soi-même.

En ce temps de confinement,
que notre emprisonnement ne soit qu’extérieur.
À la suite du Christ, ayons le cœur libre pour aimer.
Amen.
Homélie du 3ème dimanche de Pâques, par l'Abbé Luc Assouman. 
Pour visionner, surligner le lien et faire clic-droit.
https://drive.google.com/file/d/1kgH_PqA0_aXkJjcpnetbdTOvvSw9O4Lf/view?usp=sharing

24/04/2020

Homélie du Vendredi de la 2ème semaine de Pâques, de l'abbé Sébastien Baudry


            « A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : c’est vraiment lui le prophète annoncé ! »  

            Oui, Jésus vient de nourrir une foule de 5000 hommes. Les gens sont donc frappés par ce que Jésus vient d’accomplir. Jésus vient de révéler qui Il était. En effet, tout au long de sa vie publique, Jésus montrera par ses gestes et ses paroles, qu’Il est bien le Messie, qu’Il est bien l’Envoyé du Père, qu’Il est bien Celui que le monde attend. Parmi les 7 signes miraculeux choisis pour révéler qui est Jésus, celui d’aujourd’hui tient une place de choix. Celui-ci tient une place de choix, car Jésus est présenté comme le Nouveau Moïse.

            En nourrissant plus de 5000 hommes, Jésus renouvelle le miracle de la manne. Rappelez-vous les Israélites dans le désert qui apprennent à attendre leur nourriture de Dieu. Ils apprennent à la recevoir comme un don de Dieu. Les Hébreux vont alors demander à Moïse en voyant ce que Dieu a réalisé pour eux « Qu’est-ce que c’est ? C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger ! » répondra Moïse.

            En nourrissant plus de 5000 hommes, Jésus fait mieux que le prophète Elisée qui a multiplié les pains. Rappelez-vous ! Elisée a nourrit 100 personnes en temps de famine. Jésus est vraiment bien plus que cela. Cependant, ce geste de Jésus peut être mal compris.

            Il est vrai que bien souvent, nous cherchons à comprendre comment Jésus a fait cela. En fait, ce qui est important, ce n’est pas le comment, mais le pourquoi de ce que fait Jésus. Pourquoi Jésus a-t-il fait cela ? Pourquoi Jésus a-t-il fait ce miracle ? Un miracle, c’est un signe de la puissance de Dieu afin d’attirer notre attention, de nous amener à nous tourner vers Lui en toute confiance et de croire en Lui. Jésus vient nous inviter à suivre avec foi à ce qu’Il disait à Nicodème « celui qui croit au Fils a la vie éternelle.»

            Si Jésus nourrit plus de 5000 hommes, c’est pour manifester le dessein  de Dieu pour l’homme. Il opère des guérisons, Il ramène des morts à la vie, Il nourrit des foules. Jésus fait des miracles qui ont un sens. Ses miracles viennent en aide aux hommes, ils viennent pour combler un manque. Ils viennent restaurer leur santé, leur dignité, leur vie. Les miracles viennent témoigner de la bienveillance de Dieu pour les hommes. Jésus vient ainsi manifester son amour pour les hommes.

            Mais, une question pourrait alors se poser : pourquoi a-t-il effectué des miracles en des lieux déterminés ? Au bénéfice de quelques personnes ? Nous pouvons avoir à l’esprit ce qui s’est passé à la synagogue de Nazareth lorsque Jésus a fait la lecture et a osé dire « c’est aujourd’hui que cette parole s’accomplit ! »

La foule est passée des paroles de louange à des paroles de colère à son encontre  lorsque Jésus a reproché leur manque de foi, ainsi que de ne pas avoir trouvé un accueil favorable « aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays ! » Effectivement, beaucoup sont morts en Israël, beaucoup de gens avaient faim, beaucoup étaient malades, infirmes et aveugles. Et Il n’a rendu la vie qu’à certains, Il a nourri quelques personnes, Il n’a guéri que quelques-uns.  Et que dire des événements qui vont suivre. Epidémies, famines, guerres se succèdent au cours des siècles. Nous savons de quoi nous parlons.  De nombreuses personnes meurent chaque jour, de nombreuses personnes ne cessent de souffrir au quotidien. Cela peut sembler injuste.

            Mais, par ces miracles, Jésus vient cependant répondre à nos attentes. Il vient surtout les redresser, et en exauçant les espoirs de quelques-uns,  il vient exaucer l’espérance de tous. Les miracles de Jésus, et surtout celui d’aujourd’hui, sont des signes de sa puissance. Ils manifestent sa volonté de faire notre bonheur. Mais, ils nous invitent surtout à la conversion, à remonter à la source du bonheur. Bref, Jésus veut que nous désirions Dieu lui-même.

            Et, pour nous, quelle joie de savoir que Dieu vient se donner en nourriture pour nous rassasier  de son Amour. Dieu vient se donner dans le pain consacré. L’Eucharistie est réellement le don de Dieu pour la vie du monde, un don de Dieu qui veut donner la vie à tous. Dans l’Eucharistie, c’est Jésus qui vient donner sa vie, qui vient nous donner sa vie, pour que nous ayons la vie en Lui.

            Ce qu’il faut retenir, c’est que ce miracle de la multiplication des pains que nous venons d’entendre dans l’Evangile, nous annonce quelque chose de beaucoup plus grand, un miracle qui va le dépasser : le miracle de l’Eucharistie.

            Alors, en ces temps où tous les fidèles ne peuvent communier, en ces temps où les fidèles sont privés des sacrements, puissions-nous rendre grâce pour ce sacrement que le Seigneur a institué. Ayons ce désir de l’Eucharistie qui vient fortifier notre vie de foi, qui vient nourrir nos âmes, qui vient nous remplir de l’amour de Dieu. Portons dans notre prière tous ceux qui ne peuvent pas être présents actuellement à la messe.

Amen !

23/04/2020

Prière du Pape François pour ce temps de confinement. 

O Marie, tu brilles toujours sur notre chemin comme un signe de salut et d'espoir. 
Nous nous confions à toi, santé des malades, qui auprès de la croix, a été associée à la douleur de Jésus, en restant ferme dans la foi. 
Tu sais de quoi nous avons besoin, et nous sommes sûrs que tu y pourvoiras, pour que, comme à Cana de Galilée, la joie et la fête reviennent après cette épreuve. 
Aide-nous, mère de l'Amour divin, à nous confier à la volonté du Père et à faire ce que nous dira Jésus qui a pris sur lui nos souffrances et s'est chargé de nos douleurs, pour nous conduire à travers la croix, à la joie de la résurrection. 
Amen! 

De l'Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean.


Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. Ceux qui croiront en lui vivront éternellement.
De la Première lettre de saint Pierre Apôtre

Aussi vous exultez de joie, même s'il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d'épreuves; elles vérifieront la valeur de votre foi.

19/04/2020






Homélie du 2ème dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde, par l'Abbé Luc Assouman. 

LES SIGNES DE LA RÉSURRECTION. DES SIGNES POUR CROIRE.
Si le Christ est vraiment ressuscité, à quels signes le reconnaîtrons-nous ? Thomas a exigé de voir et de toucher ses plaies avant de croire à la résurrection. En homme réaliste , il voulait des signes concrets ,irréfutables, évidents pour tous. Jésus lui en donnera d’autres. Lesquels ? L'Évangile nous le dira.
            La première lecture également parles des signes de la résurrection. Cette fois-ci c’est dans la communauté des croyants que nous sommes invités à les retrouver. Quels sont-ils ? Saint Luc nous le dira dans le récit des Actes des Apôtres. Notre monde d’aujourd’hui, enfin, réclame des signes surtout en cette période de crise sanitaire pour croire. Quelle réponse leur donnera le Seigneur ? Celle de la miséricorde que nous célébrons en ce dimanche.
            Malgré les déclarations enthousiastes des autres disciples, Thomas refuse de croire à la résurrection. Il lui faut davantage qu’un simple témoignage pour accepter la bouleversante nouvelle. Voir et toucher les plaies du ressuscité pour s’assurer que c’est vraiment lui : voilà la condition qu’il pose pour couper court à toute discussion.
Thomas, le « jumeau », n’a visiblement pas envie d’être traité de crédule. Mais voilà que Jésus le surprend, huit jours plus tard, en lui demandant de toucher ses plaies. Bouleversé et profondément ému, Thomas s’exclame : « mon Seigneur et mon Dieu. » Sa foi va au-delà de celle des autres disciples puisqu’il donne au Christ ressuscité le titre le plus grand de tout l’Evangile. Oui, cet homme qui se tient devant lui et l’invite à plonger le doigt dans ses plaies n’est pas seulement un innocent que Dieu a ramené à la vie ; c’est son Seigneur et son Dieu.
Et le récit de la double apparition du Christ se conclut par cette béatitude adressée aux croyants de tous les temps : « heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Dans le tout premier verset du passage des Actes des Apôtres proposé en ce dimanche (Ac2,42-47), Saint Luc décrit, dans un langage quelque peu idéalisé, les caractéristiques principales de la première communauté.
Les caractéristiques sont soulignées par le textes : l’enseignement des Apôtres, la communion, la fraction du pain et la prière tout cela baigne dans un atmosphère de miséricorde. En effet, un dernier signe du ressuscité mis en évidence par la liturgie de ce dimanche est celui de la miséricorde. Depuis l’an 2000, le Saint Pape Jean-Paul II, a demandé à l’Eglise entière de célébrer en ce deuxième dimanche de Pâques la fête de la miséricorde divine. C’était lors de la canonisation de sœur Faustina Kowalska à qui Jésus, lors d’une apparition, avait montré son côté ouvert d’où jaillissaient deux rayons illuminant le monde. Ces deux rayons, lui a-t-il expliqué, représentent sa miséricorde qui se déverse sur l’humanité. Le terme miséricorde, comme on le sait, est composé en latin de miseri (misère) et de cordia (cœur). C’est le cœur de Dieu qui se penche sur la misère de l’homme pour le sauver.
Aujourd’hui plus que jamais, le monde a besoin de l’annonce de cette miséricorde divine pour croire au Dieu vainqueur de la mort. Soyons les messagers de cette bonne nouvelle.
Homélie pour le 2ème dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde, par l'Abbé Jean-Marie Barennes. 
Pour la visionner, surligner le lien et clic-droit.
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18/04/2020

Prier le chapelet de la Divine Miséricorde, le 2ème dimanche de Pâques.









Demain dimanche, dimanche de la Divine Miséricorde.
Pour visionner la vidéo, surligner le lien et faire clic-droit.
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16/04/2020

LA RÉSURRECTION DU SEIGNEUR A L'EGLISE SAINTE-CROIX


Homélie Mercredi Octave de Pâques, par l'Abbé Sébastien Baudry.

Cet Evangile, nous le connaissons. Il s’agit de l’Evangile des pèlerins d’Emmaüs. Cet Evangile est généralement lu le soir de Pâques. Nous l’entendrons le 3ème dimanche de Pâques. Ce n’est donc pas pour rien que la liturgie nous le propose à notre méditation plusieurs fois en ce temps pascal, et durant cet octave.

            L’Octave de Pâques nous prolonge le Dimanche de la Résurrection. C’est comme si c’était Pâques tous les jours. Cet octave vient nous dire, ou redire, que la Résurrection se prolonge bien au-delà de la fête de Pâques. D’ailleurs, nous célébrons la Résurrection chaque Dimanche, à chaque Eucharistie. Nous le disons dans l’anamnèse « il est grand le mystère de la foi, nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ! » Cet octave vient nous faire prendre conscience de la place de la Résurrection du Christ dans notre vie, dans notre vie de foi.

            En effet, la résurrection du Christ fonde notre foi et notre espérance. Bien souvent, nous avons besoin d’être affermis et éclairés dans la foi. Oui, nous avons besoin d’être éclairés et affermis dans la foi, car le doute, les interrogations, la peur, la tristesse peuvent nous découragés. C’est ce que les disciples d’Emmaüs ressentaient après la mort de Jésus. Pour cela, Jésus les rejoint dans leur situation. Il vient les éclairer, les encourager. Pour cela, « en partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur interpréta dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait ! » Oui, notre foi en Jésus peut et doit être nourrie et fortifiée par l’Ecriture.

            L’Ecriture nous donne de connaitre Jésus. L’Ecriture nous apprend qui est Jésus. Comme le stipule le Catéchisme de l'Eglise Catholique au n° 134 « toute l’Ecriture divine n’est qu’un seul livre, et ce seul livre, c’est le Christ, car toute l’Ecriture divine parle du Christ, et toute l’Ecriture divine s’accomplit dans le Christ. »  

            Alors, oui, même si je pense que vous êtes convaincus de cela, lisons, relisons les Ecritures. Nous pouvons méditer les récits où Jésus se révèle pour nous attacher à sa personne. Toute la Bible nous conduit à une communion d’amour avec Lui.

            En ce temps pascal, nous sommes donc appelés à nous ouvrir à la Parole de Dieu pour que nos yeux puissent reconnaitre la présence du Christ ressuscité dans nos vies.

            Oui, « par ta Résurrection O Christ, Alléluia, Tu as réjoui la terre et le ciel, Alléluia ! »  Viens nous rejoindre sur nos chemins de vies.


            Amen !

13/04/2020

Le Jour de Pâques, la messe a été célébrée à la cathédrale. 


CHRIST EST RESSUSCITE ALLELUIA!
IL EST VRAIMENT RESSUSCITE ALLELUIA!

Homélie du Dimanche de Pâques, par l'abbé Sébastien Baudry


Que se passe-t-il aujourd’hui, frères et sœurs ?

            Marie Madeleine se rend au tombeau de Jésus de bon matin et s’aperçoit que le corps de Jésus n’est plus là. Elle cherche d’abord une explication rationnelle au fait que le tombeau soit vide et part en informer les disciples qui viennent sur place à leur tour. Et là, que voient-ils ? Rien. Ils ne trouvent pas le corps de Jésus.

            Effectivement, découvrir un tombeau vide a de quoi interroger. Le corps a-t-il été volé ?  L’a-t-on emmené ailleurs ? En constatant ce fait, il est vrai que Marie Madeleine et les disciples viennent en oublier les annonces que leur a faites Jésus plusieurs fois lorsqu’il était avec eux « il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que le troisième jour, il ressuscite ! » Oui, ils oublient ce détail et n’en restent qu’à ce qu’ils voient : un tombeau vide. « Ils n’avaient pas compris que, selon les Ecritures, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. »

            Bien sûr, un tombeau vide en tant que tel n’est pas forcément une preuve de la résurrection, mais comme l’écrit Benoit XVI dans Jésus de Nazareth « il reste toutefois un présupposé nécessaire pour la foi dans la Résurrection ! »

            Oui, la foi en la Résurrection est le cœur et le point central de notre foi. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous dit cela « la résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament, prêchée comme partie essentielle du mystère pascal. »

            La Résurrection de Jésus est un événement réel qui a été réellement constaté. Le constat du tombeau vide n’est que le début. Il n’est pas en soi une preuve directe, mais un signe essentiel. Le Catéchisme de l'Eglise Catholique nous l’explique. Sa découverte par les disciples a été le premier pas vers la reconnaissance du fait même de la Résurrection. C’est le cas des saintes femmes d’abord, puis de Pierre.

Le disciple que Jésus aimait, affirme qu’en entrant dans le tombeau vide et en découvrant les linges gisant à terre, il vit et il crut. Cela suppose qu’il ait constaté dans l’état du sépulcre vide, que l’absence du corps de Jésus n’a pas pu être une œuvre humaine et que Jésus n’était pas simplement revenu à une vie terrestre comme ce fut le cas pour Lazare.

Enfin, par ses nombreuses apparitions, Jésus confirmera sa Résurrection. Les saintes femmes venant embaumer le corps de Jésus sont les premières à le voir après sa Résurrection. Elles sont les premières messagères de la Résurrection.

Puis Jésus apparait ensuite aux disciples. Pierre voit le Ressuscité avant les autres disciples et c’est sur son témoignage qu’ils pourront ensuite proclamer avec foi et force « c’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et Il est apparu à Simon ! » Nous aurons l’occasion d’entendre les différentes apparitions de Jésus ressuscité au cours de ce temps pascal.

Oui, frères et sœurs, le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité. Alléluia ! Le Christ est vainqueur de la mort. Il est peut-être vrai que nous sommes comme les disciples, lents à croire, et à nous poser toute une série des questions sur notre foi, et plus particulièrement en ces jours où nous avons célébré la Semaine Sainte, sans nous rassembler, mais unis dans la prière. Oui, nous pouvons peut-être douter de la Résurrection quand nous sommes découragés par les événements du monde, dans les moments où nous ne voyons pas la présence de Dieu. Nous pouvons être comme Marie Madeleine, avoir du mal à croire que Jésus est bien vivant.

Certes, Jésus est mort sur la croix pour nos péchés, mais la mort n’a pas pu le retenir captif. Au cours de sa vie publique, Jésus s’est présenté comme étant « je suis la Résurrection et la vie » à Marthe et Marie lors de la mort de Lazare. Jésus emploie alors une expression très étonnante qui ne se trouve nulle part ailleurs dans l’Evangile. Cette expression trouve son sens aujourd’hui, en cette fête de Pâques. La résurrection de Jésus n’est pas autre chose que la résurrection dont notre résurrection découlera. Il est le ressuscité par excellence et nous ressusciteront en lui et par lui. Voilà ce qu’Il veut faire comprendre à Marthe et Marie, et à nous aujourd’hui, lorsqu’Il dit « moi, je suis la Résurrection et la vie ! » Jésus leur annonce sa propre résurrection, cette fête que nous célébrons aujourd’hui.

Pâques est vraiment la fête de la vie. Elle nous fait participer à la Résurrection de Jésus en célébrant notre passage de la mort à la vie. Voilà la Bonne Nouvelle. Il s’agit de la victoire de la vie, de la victoire de la vie sur la mort, parce que Jésus est ressuscité de la mort afin d’être le Vivant à jamais. C’est réellement cela le cœur de notre foi. Donc, pour reprendre les mots de St Paul dans sa 1ère lettre aux Corinthiens « si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine ! »

Alors, en ces temps troublés, et en ce jour béni, soyons réconfortés, frères et sœurs, dans notre foi au Christ ressuscité. Notre foi consiste à croire que Jésus est mort, il a été enseveli, il est ressuscité et il est apparu aux disciples. Bref, notre foi consiste à croire que Jésus est vivant et qu’Il est toujours avec nous. Le Christ est vainqueur et il nous apporte la vie.

Belle fête de Pâques, frères et sœurs.

Amen !  

Homélie de l'Abbé Barennes au cours de la Vigile Pascale.
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12/04/2020

La volée des cloches et le Gloria ont résonné au cours de la Vigile Pascale célébrée à l'église Sainte-Croix.
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11/04/2020

Aujourd'hui, c'est le Samedi Saint.
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