19/04/2020

Homélie du 2ème dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde, par l'Abbé Luc Assouman. 

LES SIGNES DE LA RÉSURRECTION. DES SIGNES POUR CROIRE.
Si le Christ est vraiment ressuscité, à quels signes le reconnaîtrons-nous ? Thomas a exigé de voir et de toucher ses plaies avant de croire à la résurrection. En homme réaliste , il voulait des signes concrets ,irréfutables, évidents pour tous. Jésus lui en donnera d’autres. Lesquels ? L'Évangile nous le dira.
            La première lecture également parles des signes de la résurrection. Cette fois-ci c’est dans la communauté des croyants que nous sommes invités à les retrouver. Quels sont-ils ? Saint Luc nous le dira dans le récit des Actes des Apôtres. Notre monde d’aujourd’hui, enfin, réclame des signes surtout en cette période de crise sanitaire pour croire. Quelle réponse leur donnera le Seigneur ? Celle de la miséricorde que nous célébrons en ce dimanche.
            Malgré les déclarations enthousiastes des autres disciples, Thomas refuse de croire à la résurrection. Il lui faut davantage qu’un simple témoignage pour accepter la bouleversante nouvelle. Voir et toucher les plaies du ressuscité pour s’assurer que c’est vraiment lui : voilà la condition qu’il pose pour couper court à toute discussion.
Thomas, le « jumeau », n’a visiblement pas envie d’être traité de crédule. Mais voilà que Jésus le surprend, huit jours plus tard, en lui demandant de toucher ses plaies. Bouleversé et profondément ému, Thomas s’exclame : « mon Seigneur et mon Dieu. » Sa foi va au-delà de celle des autres disciples puisqu’il donne au Christ ressuscité le titre le plus grand de tout l’Evangile. Oui, cet homme qui se tient devant lui et l’invite à plonger le doigt dans ses plaies n’est pas seulement un innocent que Dieu a ramené à la vie ; c’est son Seigneur et son Dieu.
Et le récit de la double apparition du Christ se conclut par cette béatitude adressée aux croyants de tous les temps : « heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Dans le tout premier verset du passage des Actes des Apôtres proposé en ce dimanche (Ac2,42-47), Saint Luc décrit, dans un langage quelque peu idéalisé, les caractéristiques principales de la première communauté.
Les caractéristiques sont soulignées par le textes : l’enseignement des Apôtres, la communion, la fraction du pain et la prière tout cela baigne dans un atmosphère de miséricorde. En effet, un dernier signe du ressuscité mis en évidence par la liturgie de ce dimanche est celui de la miséricorde. Depuis l’an 2000, le Saint Pape Jean-Paul II, a demandé à l’Eglise entière de célébrer en ce deuxième dimanche de Pâques la fête de la miséricorde divine. C’était lors de la canonisation de sœur Faustina Kowalska à qui Jésus, lors d’une apparition, avait montré son côté ouvert d’où jaillissaient deux rayons illuminant le monde. Ces deux rayons, lui a-t-il expliqué, représentent sa miséricorde qui se déverse sur l’humanité. Le terme miséricorde, comme on le sait, est composé en latin de miseri (misère) et de cordia (cœur). C’est le cœur de Dieu qui se penche sur la misère de l’homme pour le sauver.
Aujourd’hui plus que jamais, le monde a besoin de l’annonce de cette miséricorde divine pour croire au Dieu vainqueur de la mort. Soyons les messagers de cette bonne nouvelle.

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