Que
se passe-t-il aujourd’hui, frères et sœurs ?
Marie Madeleine se rend au tombeau
de Jésus de bon matin et s’aperçoit que le corps de Jésus n’est plus là. Elle cherche
d’abord une explication rationnelle au fait que le tombeau soit vide et part en
informer les disciples qui viennent sur place à leur tour. Et là, que
voient-ils ? Rien. Ils ne trouvent pas le corps de Jésus.
Effectivement, découvrir un tombeau
vide a de quoi interroger. Le corps a-t-il été volé ? L’a-t-on emmené ailleurs ? En constatant
ce fait, il est vrai que Marie Madeleine et les disciples viennent en oublier
les annonces que leur a faites Jésus plusieurs fois lorsqu’il était avec eux
« il faut que le Fils de l’homme
souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les
scribes, qu’il soit tué et que le troisième jour, il ressuscite ! »
Oui, ils oublient ce détail et n’en restent qu’à ce qu’ils voient : un
tombeau vide. « Ils n’avaient pas
compris que, selon les Ecritures, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les
morts. »
Bien sûr, un tombeau vide en tant
que tel n’est pas forcément une preuve de la résurrection, mais comme l’écrit
Benoit XVI dans Jésus de Nazareth « il
reste toutefois un présupposé nécessaire pour la foi dans la
Résurrection ! »
Oui, la foi en la Résurrection est
le cœur et le point central de notre foi. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique
nous dit cela « la résurrection de
Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et vécue comme
vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme
fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament,
prêchée comme partie essentielle du mystère pascal. »
La Résurrection de Jésus est un
événement réel qui a été réellement constaté. Le constat du tombeau vide n’est
que le début. Il n’est pas en soi une preuve directe, mais un signe essentiel.
Le Catéchisme de l'Eglise Catholique nous l’explique. Sa découverte par les disciples a été le premier pas
vers la reconnaissance du fait même de la Résurrection. C’est le cas des
saintes femmes d’abord, puis de Pierre.
Le disciple que Jésus aimait, affirme
qu’en entrant dans le tombeau vide et en découvrant les linges gisant à terre,
il vit et il crut. Cela suppose qu’il ait constaté dans l’état du sépulcre
vide, que l’absence du corps de Jésus n’a pas pu être une œuvre humaine et que
Jésus n’était pas simplement revenu à une vie terrestre comme ce fut le cas
pour Lazare.
Enfin, par ses nombreuses apparitions,
Jésus confirmera sa Résurrection. Les saintes femmes venant embaumer le corps
de Jésus sont les premières à le voir après sa Résurrection. Elles sont les
premières messagères de la Résurrection.
Puis Jésus apparait ensuite aux
disciples. Pierre voit le Ressuscité avant les autres disciples et c’est sur
son témoignage qu’ils pourront ensuite proclamer avec foi et force « c’est bien vrai ! Le Seigneur
est ressuscité et Il est apparu à Simon ! » Nous aurons
l’occasion d’entendre les différentes apparitions de Jésus ressuscité au cours
de ce temps pascal.
Oui, frères et sœurs, le Christ est
ressuscité, Il est vraiment ressuscité. Alléluia ! Le Christ est vainqueur
de la mort. Il est peut-être vrai que nous sommes comme les disciples, lents à
croire, et à nous poser toute une série des questions sur notre foi, et plus
particulièrement en ces jours où nous avons célébré la Semaine Sainte, sans
nous rassembler, mais unis dans la prière. Oui, nous pouvons peut-être douter
de la Résurrection quand nous sommes découragés par les événements du monde,
dans les moments où nous ne voyons pas la présence de Dieu. Nous pouvons être
comme Marie Madeleine, avoir du mal à croire que Jésus est bien vivant.
Certes, Jésus est mort sur la croix pour
nos péchés, mais la mort n’a pas pu le retenir captif. Au cours de sa vie
publique, Jésus s’est présenté comme étant « je
suis la Résurrection et la vie » à Marthe et Marie lors de la mort de
Lazare. Jésus emploie alors une expression très étonnante qui ne se trouve
nulle part ailleurs dans l’Evangile. Cette expression trouve son sens
aujourd’hui, en cette fête de Pâques. La résurrection de Jésus n’est pas autre
chose que la résurrection dont notre résurrection découlera. Il est le
ressuscité par excellence et nous ressusciteront en lui et par lui. Voilà ce
qu’Il veut faire comprendre à Marthe et Marie, et à nous aujourd’hui, lorsqu’Il
dit « moi, je suis la Résurrection
et la vie ! » Jésus leur annonce sa propre résurrection, cette
fête que nous célébrons aujourd’hui.
Pâques est vraiment la fête de la vie.
Elle nous fait participer à la Résurrection de Jésus en célébrant notre passage
de la mort à la vie. Voilà la Bonne Nouvelle. Il s’agit de la victoire de la
vie, de la victoire de la vie sur la mort, parce que Jésus est ressuscité de la
mort afin d’être le Vivant à jamais. C’est réellement cela le cœur de notre
foi. Donc, pour reprendre les mots de St Paul dans sa 1ère lettre
aux Corinthiens « si le Christ n’est
pas ressuscité, notre foi est vaine ! »
Alors, en ces temps troublés, et en ce
jour béni, soyons réconfortés, frères et sœurs, dans notre foi au Christ
ressuscité. Notre foi consiste à croire que Jésus est mort, il a été enseveli,
il est ressuscité et il est apparu aux disciples. Bref, notre foi consiste à
croire que Jésus est vivant et qu’Il est toujours avec nous. Le Christ est
vainqueur et il nous apporte la vie.
Belle fête de Pâques, frères et sœurs.
Amen !
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