Méditation pour le dimanche des Rameaux, par l'Abbé Luc Assouman. 

LE GLORIEUX ET TRAGIQUE TABLEAU DE LA PASSION

La liturgie de ce dimanche nous fait passer des acclamations de fête aux vociférations de mort. Jésus entre à Jérusalem sous les ovations des disciples et de la foule en liesse pour y mourir quelques jours plus tard au terme d’un jugement cynique et odieux. La même foule qui l’acclame aujourd’hui va l’accuser demain, par déception, peut-être, de n’avoir pas trouvé en lui le messie politique qu’elle attendait.

Au moment où le Christ meurt sur la croix, Pilate se lave les mains. Comme lui, tant d’autres ont vécu ce drame sans se sentir réellement coupables de la mort de cet innocent. D’autres l’ont suivi avec indifférence sans s’interroger sur la place qu’ils occupent dans cette tragédie.

Et nous ? Comment vivons-nous la passion du Christ surtout en cette période de confinement ? A qui ressemblons-nous dans ce tragique tableau de la passion du Christ ?

A Caïphe ?

A Pilate ?

A Judas ?

A Pierre ?

A Hérode ?

Aux grands prêtres ?

A chacun de juger !

En méditant et en vivant la passion du Christ au cours de cette semaine, implorons la grâce de rencontrer le regard du Christ, comme Pierre l’a rencontré dans la cour du prétoire. Alors notre cœur pourra fondre en larmes en reconnaissant notre misère. Bonne montée vers Pâques !