A la suite de Jésus au désert, les moines vivent une vie de prière.
Un film récent nous a rappelé le témoignage des moines de Tibhirine, en Algérie.
C'est durant la guerre d'Algérie que Christian de Chergé est sauvé par son ami Mohammed, qui le paiera de sa vie. Christian écrira:
« Dans le sang de cet ami, j'ai su que mon appel à suivre le Christ devrait trouver à se vivre, tôt ou tard, dans le pays même où m'avait été donné le gage de l'amour le plus grand. »
Son ami Mohammed pensait que les chrétiens ne savaient pas prier. La vocation de Christian se précise alors : il sera moine-prêtre en Algérie, « priant au milieu d'autres priants. »
C'est sous l'impulsion du Père Christian de Chergé que le prieuré de Tibhirine trouvera son rôle de présence chrétienne discrète et aimante en pays musulman.
La petite communauté comprend aussi frère Luc, le toubib, qui soigne gratuitement le voisinage. Durant les événements des années 90, et selon sa conscience de médecin, frère Luc soigne indistinctement les « frères de la montagne» (les maquisards) et les « frères de la plaine » (l'armée).
La communauté des moines de Tibhirine partagera en 1996 le sort de beaucoup en Algérie à cette époque : ils seront assassinés. Les circonstances de leur mort ne sont toujours pas élucidées. Dans son testament spirituel, frère Christian écrivait à celui qui lui ôterait la vie: "Qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux."
Abbé Jean-Marie Barennes
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