Ils nous agacent bien un peu, ces téléphonistes de la rue,
dans le monde et pourtant hors du monde ,
l’oreille collée au portable, parlant, riant, pleurant et gesticulant,
Ailleurs, tellement ailleurs....
Merveilleux outil pourtant qui permet de dire :
« Je t’aime » « j’arrive », « Ne sois pas inquiet » « Pardon »...
Pourtant, Seigneur, n’est- ce pas Toi qui as inventé le « portable »?
Toi qui as offert un téléphone mobile à chacun des baptisés,
qui t’es connecté à eux par les antennes de la prière ?
Toi qui recharges leurs batteries, par la grâce des sacrements ?
Toi qu’on peut appeler n’importe quand et de n’importe où,
pour te dire « Je t’aime » « Conseille moi » « Aide moi »
« Que Ton nom soit sanctifié », « Que ta volonté soit faite »?
Toi qui nous appelles, pour peu qu’on ait gardé la veille,
et qui nous signales le pauvre qu’on ne voit pas,
le cri qu’on n’entend pas, le mal qu’on ne veut pas voir ?
Seigneur, si je pouvais sentir ta présence aussi chaude et réelle,
que celle qui me parle à des milliers de kilomètres.
Si je savais t’appeler et t’écouter aussi simplement
que je passe un coup de fil...
Si à mon réveil, j’avais la simplicité de lever les yeux au ciel,
pour te dire « Allô, Seigneur, la journée sera belle,
Tu peux m’appeler quand Tu veux ! »
Si, au milieu de la journée, je savais décrocher,
pour répondre, comme le font les autres,
à un appel que j’attends,
et m’évader un instant, ailleurs, tellement ailleurs,
pour parler, rire et prier avant de retourner à ce monde !
C’est vrai que je t’entendrais tellement mieux,
si j’éliminais tous les parasites de mon incrédulité.
Il suffirait que je te dise :
« Seigneur, j’ai tout mon temps,
Parle, ton serviteur écoute... »
( Auteur:Jean Gauci; photo libre de droits)
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