« Je vois qu'il est en bonnes mains », dis-je à une infirmière au moment de quitter mon mari peu avant son opération.
« Ce ne sont pas les miennes qui comptent, me répond-elle, c'est celles du chirurgien. »
Oui, certes ! Mais, si une telle modestie appelle l'admiration, elle appelle aussi à en dire davantage :
Que seraient les mains du chirurgien sans l'équipe qui l'assiste, et la longue chaîne des intervenants de toute sorte ? Que pourrait le service le plus "pointu" si personne n'y assurait le ménage ?
On pourrait établir ainsi une longue liste...
Tout séjour en hôpital, pour soi-même ou un proche, peut faire constater, en ce temps de souffrance, l'importance de toutes les « petites mains », affectées aux diverses tâches, qui prennent en compte le malade tout au long de la journée... et de la nuit.
Qu'il s'agisse des personnels médicaux ou infirmiers, kinés, brancardiers, ou de ceux des services de nettoyage et de distribution des repas, sans oublier les services administratifs, on est le plus souvent très agréablement surpris de voir qu'à la compétence technique s'ajoutent beaucoup de chaleur humaine, d'attentions et de délicatesse, qui ne se pensent pas comme telles la plupart du temps, mais qui sont bien, néanmoins, des fleurs authentiques de la charité, c'est-à-dire d'un amour mutuel enraciné dans celui du Christ. « Dieu n'a pas de mains, il n'a que nos mains... »
Ce n'est pas toujours aussi satisfaisant ? C'est vrai. Qui n'a pas eu parfois le sentiment d'être « traité à la va-vite », de n'être qu'un numéro ? Mais qui ne sait la pression, la surcharge, que connaît aussi tout service hospitalier ? C'est bien dans une compréhension réciproque des difficultés de chacun que peut se trouver le réconfort d'une entraide efficace.
C'est pourquoi notre prière pour les malades englobe en même temps ceux qui les soignent, en remerciant le Seigneur de nous les envoyer, et en lui demandant de leur donner la force nécessaire pour s'acquitter avec cœur de leur difficile métier d'artisans de la santé.
A.J.D.(de la Paroisse La Trinité)
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