Message de Noël de Mgr Aillet
Veuillez vous inscrire et inviter vos proches et vos voisins pour prier et chanter le Seigneur autour de l'icône de Jésus-Christ.
Tous les mouvements et associations, groupes de prière, de catéchèse sont priés de se manifester pour s'ouvrir à la miséricorde de Dieu au cours de leur réunion, de leur temps d'échange et de prière.
C'est dans la joie que nous sommes entrés dans l'année sainte voulue par le Pape François et que nous avons ouvert la porte de la miséricorde à la cathédrale sainte Marie de Bayonne avec près de 1500 fidèles. Seul, en famille ou en communauté paroissiale, nous pourrons y venir en pèlerinage et franchir symboliquement la porte sainte pour contempler, approfondir, faire une expérience renouvelée de la miséricorde du Seigneur.
Avec les incertitudes économiques et les difficultés sociales qui pèsent sur nos concitoyens, nous avons bien des raisons d'être inquiets pour l'avenir, d'autant que nous sommes toujours sous le choc des attentats meurtriers qui ont ensanglanté Paris le mois dernier et que l'Etat d'urgence a été promulgué. C'est une guerre qui a été déclarée à la France. Aussi, les fêtes de fin d'année auront pour beaucoup un goût amer. Puissent ces événements tragiques être au moins l'opportunité d'une solidarité renforcée avec les chrétiens d'Orient qui vivent au rythme infernal des mêmes attentats depuis des années.
Il est fort probable que pour dissiper les inquiétudes des Français et leur redonner courage, il faudra plus que quelques incantations aux "valeurs de la République", à commencer par la sacro-sainte laïcité. Sans doute les attentats auront-ils suscité des gestes spontanés de solidarité et de générosité authentique. Mais l'individualisme et le consumérisme qui caractérisent notre culture occidentale et que les politiques ne semblent pas décidés à remettre en cause, fragilisent nombre de nos concitoyens, jusqu'à engendrer un vide intérieur grandissant. D'où le mal-être qui s'installe durablement dans notre société.
Épuisé par tant de violences, de divisions et de désillusions, le monde a besoin d'un vrai message d'espérance ! Quelles que soient les impasses dans lesquelles l'humanité est engagée, l'Eglise ne se lasse pas de s'écrier avec le prophète Sophonie : "Pousse des cris de joie, fille de Sion, éclate en ovations, Israël. Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis" (So 3).
En Jésus, le Sauveur, Dieu a accompli sa promesse et il a fait miséricorde à son peuple : c'est la bonne nouvelle que nous avons mission de proclamer à toute la création. Fixant les yeux sur le "visage de la miséricorde" qui s'est manifesté dans la crèche de Bethlehem, nous franchirons la porte sainte pour nous jeter dans les bras du Père qui prend soin de nous. La porte de la miséricorde est encore cette porte que l'Eglise ouvre vers le monde pour que, "miséricordieux comme le Père", nous prenions soin à notre tour de tous ceux qui sont éprouvés.
La Vierge Marie, "plus jeune que le péché", est l'étoile de notre espérance, cette "petite fille espérance" dont Charles Péguy disait qu'elle a traversé l'épaisseur de nos nuits. Prions-la pour la France avec confiance et apprenons d'elle à contempler le nouveau-né de la crèche pour être témoins et missionnaires de la Miséricorde qu'il est venu apporter pour sauver l'humanité.
† Marc Aillet Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire