20/06/2020

Homélie pour la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, par l'Abbé Jean-Marie Barennes. 


C’est aujourd’hui une belle fête qui passe trop inaperçue :
la fête du Sacré Cœur de Jésus :
l’extraordinaire amour de Dieu pour chacun et chacune d’entre nous,
révélé par Jésus Christ, et signifié par son cœur.

On pourrait dire qu’en Jésus Christ, Dieu nous aime de tout son cœur.
On pourrait même aller plus loin :
Dieu nous aime de tout son cœur, tel que nous sommes.
Un peu comme des parents
n’attendent pas que leur enfant ait 20 sur 20 à l’école pour l’aimer.
Mais sont toujours là pour l’encourager à faire mieux.
Et pour lui montrer qu’il est capable de faire mieux.
Dans la 2de lecture, la 1ere lettre de Saint Jean,
nous avons entendu la définition de Dieu : « Dieu est Amour. »
Nous existons par ce que Dieu nous a créé.
Il nous a créé parce qu’il nous aime.
Il a mis dans notre cœur la capacité à aimer.
Et c’est un juste retour des choses de l’aimer, d’abord, lui.

Un jésuite, le Père Varillon, disait non seulement : « Dieu est Amour »,
mais allait jusqu’à dire : « Dieu n’est qu’amour ».
Je m’étais posé la question de savoir si l’on pouvait aller jusque là.
Mais voici ce que Sainte Thérèse de Lisieux a écrit
au dos d’une image de Noël :
« Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit. Je l’aime !
Car il n’est qu’amour et miséricorde ! »
(Thérèse de Lisieux, œuvres complètes p 624)
Dieu est ce Père qui nous aime avec un cœur de mère.
C’est pour expliquer pourquoi il mange avec des pécheurs
que Jésus raconte l’histoire de ce père miséricordieux,
qui a peur que son fils, parti au loin, soit mort.
Et qui en même temps, le guette sans cesse sur le chemin.
L’amour n’est pas toujours logique !
L’amour veut le bien de l’autre.
Dieu est ce bon berger qui cherche sa brebis égarée
jusqu’à ce qu’il la trouve.
Il est comme cette femme qui balaie sa maison
jusqu’à retrouver la pièce égarée.
Il est ce Père qui ne sera pleinement père,
que lorsque son fils sera revenu auprès de lui.

Cet amour de Dieu envers nous est tellement incroyable
pour nos esprits humains,
que nous avons eu besoin comme d’une piqure de rappel.
C’était en France au 17° siècle, près de Lyon.
Sainte Marguerite Marie était religieuse Visitandine à Paray le Monial.
Le Seigneur Jésus lui a découvert, pour nous tous,
les secrets d’amour de son cœur. Voici ce qu’elle a entendu :
« Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes. »
Plus près de chez nous, au 19° siècle, Saint Michel Garicoïtz,
un Basque qui a eu le bon goût de vivre en Béarn, a fondé à Betharram
les prêtres du Sacré Cœur de Jésus.
Plus près de nous encore dans le temps
a été construite à Paris la Basilique du Sacré Cœur de Montmartre.
Et elle a été consacrée il y a 100 ans. C’est donc cette année son jubilé.
En cette période de Covid 19, les évêques Français qui l’ont pu,
ont prié dans cette basilique la semaine dernière, le 8 juin dernier.
Ils ont renouvelé ensemble
la consécration de notre pays au Sacré Cœur de Jésus.

Plus modestement, nous avons fait de même,
ici à Oloron, dans notre Cathédrale.
Nous avons chanté les Litanies du Sacré Cœur de Jésus,
avant de nous joindre à cette prière
de consécration de au Sacré Cœur de Jésus,
signe de l’amour infini de Dieu pour nous révélé en Jésus.
Le thème de l’année jubilaire du Sacré Cœur à Paris
est le message de Jésus que nous essayons de vivre jour après jour.
Jésus nous dit : « Venez à Moi ! » Amen.


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