04/02/2014





Oui, Dieu guérit aujourd’hui!  (Témoignage de Christine)

À 48 ans, j’apprends que je suis atteinte de la maladie de Parkinson. Pendant quelques  jours je n’ai plus envie de rien….puis la vie est plus forte et commence le combat.
Pourtant, je ne peux plus prier. Alors, je me laisse porter pendant au moins deux ans, essayant aussi de cacher mon état aux collègues.
En 2005, 3 ans plus tard, devant réduire mon temps de travail, je décide d’aller me baigner à Lourdes pour demander ma guérison.
Le 7 octobre, attendant mon tour aux piscines, les frères dominicains viennent nous porter la communion. J’en suis surprise et très émue.
Je sens la délicatesse et la discrétion de tous ces bénévoles qui ne veulent pas se mettre entre DIEU et nous, les malades.
Le lundi, ma collègue de travail me dit : « Ce qui me frappe le plus, c’est que tu te ressers de ton bras gauche ».
Un souvenir revient à mon esprit. A Lourdes, après m’être baignée, j’ai rencontré une dame qui montait péniblement les marches pour aller à la chapelle de l’Immaculée Conception, et sans hésiter, je lui ai présenté mon bras gauche que je cachais toujours car atrophié et tremblant. C’était ma 1ère guérison.

Du sacrement des malades au Pardon
 Le 11 février 2007, je demande au prêtre de ma paroisse s’il y a une préparation  pour recevoir le sacrement des malades. Sa réponse « Vous l’aurez ! » me surprend.
 En paroisse, aucune préparation n’est organisée et cependant l’Esprit Saint m’aide à travers des rencontres et des évènements.
 Au travail, lors d’un différend, une phrase me vient à l’esprit « Il est plus facile de donner que de recevoir ! » (Voir note 1)
 Le soir, en lisant la vie de Sœur Faustine et l’encyclique Dives in Misericordia de Jean Paul II, « Donner-Recevoir » m’interpelle :

.Qu’y avait-il dans l’Evangile que je n’acceptais pas ?
Le Christ mort pour moi ! Cela me contrariait.
Ne comprenant rien, je dis au Seigneur: si tu veux qu’on passe par le pardon, d’accord !

En même temps, en cette période de Carême, remonte de mon cœur, une brouille avec ma sœur. J’ai versé beaucoup de larmes mais, j’ai dû avouer au Seigneur que je n’arrivais pas à dépasser ma rancœur.
Il fallait faire quelque chose, alors j’ai invité ma sœur à la cérémonie du sacrement des malades qui s’est déroulée en paroisse à 15 heures lors de la messe du Dimanche de la Miséricorde Divine.
Après la cérémonie, devant le tombeau de mon père, je me surprends à dire : « père, je te demande pardon. »
Pourquoi ? Je ne suis pas fâchée avec mon père !
N’ayant toujours pas trouvé la réponse, le mardi voilà que tout à coup je comprends mais je ne peux pas l’expliquer : Mais je suis pardonnée !

Alors physiquement, en une fraction de seconde, je sens quelque chose sortir de moi et… je m’aperçois que la rancœur a disparu de mon cœur. De nouveau, l’AMOUR A PRIS PLACE !

 Mais alors Seigneur, on reçoit tout, même le pardon pour le donner.

Je suis incapable de pardonner sans TOI, passer du non-amour à l’Amour, c’est le passage de la Mort à la Vie.

 Réconciliation
 Après avoir reçu son pardon, je dis au Seigneur : Maintenant il faut que je reparte voir ma sœur, comment faire ?
Un dimanche, en paroisse on chante: 
« Ecoute la voix du Seigneur, prête l’oreille de ton cœur » ; j’aime la musique, le chant, mais je ne me rappelle jamais les paroles… je retiens un seul mot : douce.
Un autre dimanche, même chant, le mot audace me frappe puis une troisième fois, rejoins ton frère : c’est le déclic !

Dans le même temps, une commerciale sonne à ma porte et grand hasard, elle connaît ma sœur à qui elle me demande de lui transmettre son bonjour. La même semaine, ma mère me dit : «  Ta sœur a demandé de tes nouvelles ! »
Douce
Audace
Rejoins ton frère
Un bonjour à transmettre

OK SEIGNEUR ! J’y vais cet après-midi. Et je me suis réconciliée avec ma sœur.

********************************************************************
1) Voir dans Actes des apôtres chapitre 20 Verset 35 :
Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.
Cette phrase n’a pas été conservée par les Évangiles.
  
2) DIVES IN MISERICORDIA de Jean Paul II
Celui qui donne devient plus généreux lorsqu’il se sent payé en retour par celui qui accepte son don ; réciproquement, celui qui sait recevoir le don avec la conscience que lui aussi fait du bien en l’acceptant, sert pour sa part la grande cause de la dignité de la personne, et donc contribue à unir les hommes entre eux d’une manière plus profonde.

Aucun commentaire: