11/05/2015



Résultat de recherche d'images pour "taizé"



La Com­mu­nau­té de Tai­zé fête en 2015 le 75e an­ni­ver­saire de sa fon­da­tion et le 100e an­ni­ver­saire de la nais­sance de frère Ro­ger, son fon­da­teur. Son prieur, Frère Alois, était à Pa­ris pour la pro­mo­tion de l’al­bum « Chants de paix et d’uni­té », édi­té par Deut­sche Gram­mo­phon. Il pu­blie éga­le­ment un li­vre d’en­tre­tiens au Seuil. Pro­pos re­cueillis par ClR.

Com­ment la mu­si­que par­ti­cipe-t-elle de la Nou­velle Evan­gé­li­sa­tion ?
Nous voyons que les chants de Tai­zé évan­gé­li­sent vrai­ment. Les jeu­nes se rap­pel­lent une pa­role de l’Evan­gile, qu’ils in­té­rio­ri­sent, qu’ils pren­nent avec eux. Il existe une vé­ri­ta­ble quête spi­ri­tuelle chez eux au­jourd’hui. Pas plus tard que ce ma­tin, un jeune me con­fiait qu’il était re­cher­che mais ce n’était pas « la re­li­gion ». C’est le lan­gage de pas mal de jeu­nes. Je pense que nous de­vons pren­dre cela au sé­rieux, échan­ger, être en dia­lo­gue avec eux, sans trop vite vou­loir les orien­ter dans une di­rec­tion. Il nous faut d’abord com­pren­dre ce qui se passe au­jourd’hui. Peut-être que cer­tains chants, cer­tains tex­tes de Tai­zé, par­lent à tel ou tel jeune qui est un peu loin de l’Eglise. Je crois que c’est une réa­li­té et une des di­men­sions de no­tre vo­ca­tion, de no­tre mis­sion.
A Tai­zé, il y a la beau­té du chant et celle du si­lence…
Frère Ro­ger di­sait : « Rendre la vie belle pour ceux qui nous sont con­fiés ». Le chant est une ex­pres­sion de la beau­té. Quand je suis ar­ri­vé à Tai­zé, le chant m’a im­pres­sion­né. On sen­tait une com­mu­nau­té. Sou­vent des re­nou­veaux dans l’Eglise sont ac­com­pa­gnés par le chant. La Ré­forme était un mou­ve­ment lar­ge­ment sou­te­nu par les can­ti­ques. Lu­ther di­sait : « Chanter l’Evan­gile dans les cœurs ». Le chant et le si­lence se ren­for­cent l’un et l’au­tre. D’ailleurs dans la mu­si­que, les pau­ses jouent un rôle im­por­tant. Dans no­tre vie aus­si, il faut ces si­len­ces. Pour cer­tains jeu­nes, c’est très dif­fi­cile au dé­but. On fuit le si­lence au­jourd’hui. Et pour­tant, à la fin d’une se­maine, ils di­sent que le si­lence est im­por­tant, en­sem­ble et seul.

Aucun commentaire: