L’antienne d’ouverture
de cette solennité nous dévoile la signification de cette fête, au jour de l’Ascension,
les anges ont dit aux apôtres : « hommes de Galilée, pourquoi
restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus qui a été enlevé du milieu
de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au
ciel », alléluia.
A la fin de sa vie terrestre,
le Christ s’est séparé physiquement des siens, en leur promettant une nouvelle
forme de présence. Ainsi, au moment où il disparaît à leurs yeux de chair, le
Seigneur ressuscité confie de nouvelles consignes que l’évangéliste Matthieu
recueille précieusement dans le texte retenu pour cette fête.
·
« Je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin des temps. » ce sont les derniers mots que prononce Jésus
dans l’Evangile de saint Matthieu. Seul, Dieu peut être ainsi présent à tous
les hommes de tous les temps. Lors de sa vie terrestre, la présence du Christ
était liée au territoire minuscule de la Terre Sainte. A présent, elle s’étend
à l’univers entier. Auparavant, Jésus ne pouvait pas être partout à la fois.
Maintenant, sa proximité est assurée à tout homme, sur toutes les latitudes,
quelle que soit l’histoire personnelle de chacun. Jésus peut nous assurer qu’il
est éternellement avec nous parce qu’il est présent éternellement avec le Père.
Au point que l’on peut affirmer qu’il est plus proche de nous parce qu’il nous
a quittés. Sa présence, pour ainsi dire, est encore plus forte à présent qu’il
a rejoint le Père. En lui il n’y a aucune séparation du côté de Dieu ni du côté
de l’humanité. On comprend dès lors pourquoi, loin d’attrister les disciples, l’ascension
doit être pour eux un motif de joie et d’allégresse.
·
Une nouvelle présence à travers les
signes sacramentels. « De toutes les nations faites des disciples en les
baptisant au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint. » au moment de
son départ physique, Jésus confie à ses disciples la mission de perpétuer sa
présence dans la vie des hommes. L’ordre d’administrer le baptême en son nom
s’inscrit dans cette démarche. Il consiste à communiquer à toute l’humanité
l’œuvre du salut réalisé une fois pour toutes par le Christ. Dans la
constitution conciliaire sur la liturgie (Sacrosanctum concilium, n°7),
l’Eglise mentionne plusieurs lieux de la présence du Christ :
Ø Il
est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du prêtre et,
au plus haut point, les espèces eucharistiques.
Ø Il
est là présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu’un
baptise, c’est le Christ lui-même qui baptise.
Ø Il est là présent dans sa parole, car c’est
lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Eglise les Saintes Ecritures.
Ø Enfin,
Il est là présent lorsque l’Eglise prie et chante les psaumes, lui qui a
promis : « là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je
suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
D’autre
part, le Christ est présent dans notre prochain dans les événements que nous
vivons. Savons-nous vraiment profiter de ces lieux privilégiés pour faire une
expérience vitale du Christ ressuscité ? Que devons-nous faire, dès lors,
pour qu’une telle présence soit plus vivante et plus rassurante ? Prenons
le temps d’y réfléchir. BONNE FETE à vous toutes et tous !
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